Le régime tente par tous les moyens de bloquer le mouvement initié par l’opposition. Cette dernière n’entend pas pour autant baisser les bras face aux dispositions prises par les tenants du pouvoir.
La rencontre entre les membres du « Dinika ho Fanavotam-pirenena » (DFP), prévue se tenir ce jour à Ambatomirahavavy, a été reportée à une date ultérieure. Selon les explications de Maharavo Ratolojanahary dit Doudou, « le pouvoir use de tous les moyens pour faire pression sur les opposants ». Et d’enchaîner que « 70 leaders du DFP sont menacés d’arrestation s’ils persistent à mettre en place une nouvelle structure dans le pays notamment la refondation nationale ». Toujours d’après Doudou, le propriétaire du local où la réunion devait se tenir a eu également des menaces. Après les déboires que les partisans du « Mitsangàna ry Malagasy » et le « Malagasy Mivondrona ho an’ny Fanorenana » aient connu le week-end dernier, étant donné qu’ils n’ont pas pu tenir leur meeting au gymnase couvert de Mahamasina, c’est maintenant au tour de « Dinika ho Fanavotam-pirenena » de subir le même sort. Même si le meeting de l’opposition a eu l’aval de la Commune urbaine d’Antananarivo, au dernier moment la Préfecture s’y est opposée, entraînant de ce fait le quadrillage du lieu par les forces de l’ordre. Or, c’est un meeting en salle et c’est aussi pareil pour la réunion du DFP à Ambatomirahavavy.
Point de vue. Décidément, les tenants du pouvoir mettent le paquet pour museler ceux qui ne partagent pas leur point de vue, notamment l’opposition. A cet effet, les forces de l’ordre sont omniprésentes là où il y a des manifestations, ce qui fut le cas samedi dernier à Mahamasina. Malgré ces occasions « ratées », l’opposition n’entend pas pour autant jeter l’éponge et cherche tous les moyens pour faire passer leur message, soit notamment par l’intermédiaire de facebook, mais est-ce suffisant pour toucher l’ensemble de la population ?
Dominique R.
