
La baisse successive des prix du gaz est favorable pour une vulgarisation de l’utilisation de ce combustible réputé pour sa propreté
La déforestation continue de faire des ravages. Selon les statistiques, entre 200 000 et 300 000 ha de forêt disparaissent chaque année à Madagascar.
Carbonisation lente. L’utilisation du charbon de bois figure parmi les facteurs qui détruisent l’environnement à Madagascar dans la mesure où ce genre de source d’énergie est lié aux besoins des villes qui ont actuellement une croissance vertigineuse de leur population. En effet, la technique de production du charbon de bois consiste en une carbonisation lente des bois alignés et mis en tas, la meule étant complètement recouverte de paille et de terre. Elle exige donc l’abattage d’arbres, ce qui entraîne une disparition de la couverture ligneuse. A Toliara, par exemple, on a assisté à une disparition de la forêt dense sèche qui, dans les années 1970, ombrageait la RN7 sur des dizaines de km avant l’arrivée. Les lieux de coupe et de production charbonnière sont aujourd’hui éloignés de plusieurs kms. Dans le cas des régions de reboisement (ex ; hautes terres), l’accélération des rythmes de coupe limite la taille des forêts et l’usage commun (pâturage, ramassage de bois mort) est menacé. Et la situation s’aggrave quand on sait que les besoins énergétiques pour la cuisson domestique sont couverts à plus de 97 % par le bois d’énergie, les urbains utilisant essentiellement le charbon de bois. On estime la consommation de ce combustible ligneux à 15 kg/mois/par foyer.
Alternative. Autant de raisons qui emmènent en tout cas à conclure que le pays a intérêt à trouver rapidement des solutions durables contre cette déforestation. L’utilisation du gaz en est justement une. En raison notamment du fait que le gaz est pratiquement à zéro utilisation des ressources forestières. Par ailleurs, comparé au charbon de bois, le gaz ne produit pas de dioxyde de carbone, et ne contribue pas ainsi à l’augmentation de l’effet de serre. Ce, d’autant plus que l’utilisation du gaz butane équivaut à moins de bois prélevés dans la forêt, donc, plus de capture de carbone possible.
Baisse des prix. En tout cas, l’option pour le gaz butane devient de plus en plus facile avec les baisses de prix répétées de ce genre de combustible, ces derniers temps. Pas plus tard que mardi dernier, Vitogaz Madagascar vient d’annoncer une nouvelle baisse de ses prix. Une baisse de 7% puisque la bouteille de 9 kg est dorénavant vendue à 47 500 ariary. A noter que depuis début 2015, aux travers des variations tarifaires successives, les prix ont baissé de 20% chez Vitogaz. « Cette nouvelle baisse de prix va inciter les consommateurs à utiliser au quotidien davantage le gaz butane, énergie propre et excellente tant par sa puissance que par ses bienfaits pour la santé et l’environnement » explique-t-on du côté de Vitogaz.
R.Edmond