Les présidentiables sont officieusement en période de précampagne. A deux ans de la fin du mandat de Hery Rajaonarimampianina, sa cote de popularité reste incertaine, contrairement à son potentiel adversaire de 2018, l’ancien chef de l’Etat, Marc Ravalomanana. En effet, les évènements de ces derniers jours l’illustrent parfaitement.
Diligence. De manière objective, force est de constater que Ravalomanana a pris le rôle du chef de l’Etat au niveau de la présence dans les endroits où les mésaventures de ces derniers temps se sont produites. Etant absent du territoire malgache lors des heurts à Maroantsetra, le président de la République a brillé par son absence or Marc Ravalomanana a eu l’occasion d’y être et de discuter avec les habitants. Un cas similaire vient de se produire, quand l’ancien exilé d’Afrique du Sud s’est rendu à Andramasina où un gendarme a été la proie des « dahalo ». Sans parler du tonnerre d’applaudissements que le fondateur de Tiko a reçu de la part de ses « fans » au Palais des Sports Mahamasina avant le culte de la Fjkm. De surcroît, l’ancien chef de l’Etat bénéficie du soutien de ses partisans lequel commence à se renforcer dans toute l’île à travers le KMMR et les jeunes TIM. Marc Ravalomanana détient également un appoint par rapport aux autres sur la question des lobbyings auprès des investisseurs qui sont fortement exhortés par Rajaonarimampianina. De leur côté, les partisans de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, en l’absence de leur leader, souhaitent le retour de celui-ci à la tête du pays et préparent aussi 2018. Si on avait eu l’occasion de sonder les Malgaches à l’instar de ces pays démocratiques, la cote de popularité de Hery Rajaonarimampianina serait intéressante à savoir dans la mesure où les élections présidentielles sont en gestation et que, s’il envisage de se présenter en 2018, il pourra changer de cap et de pratique dans la conduite et la gestion des affaires étatiques.
Aina Bovel