
Le Bianco n’a pas lâché prise. Ce directeur de cabinet du ministère de la Communication va être de nouveau auditionné par la Chaîne pénale ce jour.
Journée décisive pour l’affaire de détournement de 400 millions d’ariary à l’ORTM (Office de la Radio et de la Télévision Malagasy). En effet, le directeur de Cabinet du ministère de la Communication, de l’Information et des Relations avec les Institutions Nivo Ratiarison et ses quatre co-accusés vont comparaître pour la deuxième fois ce jour devant la Chaîne pénale anti-Corruption aux 67ha. La première audition a eu lieu jeudi dernier. Le Parquet de la Chaîne pénale a renvoyé le dossier devant le Bianco pour complément d’informations. Le Bureau Indépendant Anti-Corruption termine ce matin ses investigations supplémentaires avant de déférer les accusés devant la Chaîne pénale. D’après nos sources, la deuxième comparution de Nivo Ratiarison devant la Chaîne pénale anti-corruption est fixée aujourd’hui à 11h. La première audition a duré quatre heures. Au bout de ces quatre heures d’affilée, le directeur de cabinet du ministère de la Communication et ses quatre co-accusés ont pu rentrer chez eux. L’affaire continue d’attirer l’attention des observateurs étant donné que parmi les impliqués se trouve un farouche défenseur du régime en place. « Le régime HVM va-t-il lâcher l’un de ses fidèles serviteurs ? », s’interroge-t-on dans les coulisses.
Toujours à son poste. Jusqu’ici et malgré les accusations (fondées ou non) qui pèsent sur lui et qui portent atteinte à son honneur et son intégrité, Nivo Ratiarison est toujours maintenu à son poste de directeur de cabinet du ministère de la Communication, de l’Information et des Relations avec les Institutions. Le numéro Un de ce département ministériel n’est autre que son binôme dans l’émission « Ady Gasy », Vonison Andrianjato. A rappeler que plusieurs chefs d’inculpation sont retenus contre Nivo Ratiarison et ses quatre co-accusés dont entre autres détournement de fonds, détournement de matériels, franchises illégales, corruptions actives, corruptions passives, falsification de documents, faux et usage de faux. Ces accusations ont été niées en bloc lors de la première audition devant la Chaîne pénale anti-corruption. En tout cas, le Bianco aurait confirmé les charges contre Nivo Ratiarison et consorts. La Chaîne pénale n’a que deux options aujourd’hui : soit relaxer purement et simplement au bénéfice du doute les inculpés, soit les condamner en les plaçant sous mandat de dépôt à Antanimora.
R.Eugène