Si à Antananarivo, Akamasoa du Père Pedro s’occupe des plus démunis de la société, à Toliara et Fianarantsoa, l’ONG Bel Avenir éduque et forme 15 000 enfants directement et 15 000 autres bénéficiaires indirectement, soit 30 000 enfants défavorisés qui échappent à leur triste sort.
Cette ONG est une ramification d’une ONG mère dénommée Eau de Coco qui existe en Espagne, Réunion, France, Hongrie, Cambodge, Andorre, Brésil, Suisse, Norvège et à Madagascar. Le directeur régional de l’éducation nationale, le SG de la commune, le préfet et le représentant de la Région sont unanimes sur la grandeur de l’œuvre éducative et utilitaire entreprise par l’ONG Bel Avenir dirigée par l’Espagnol Rosé Luiz. Reprenant les fleurs des orateurs précédents, le Préfet en personne va s’occuper du titre honorifique du directeur de Bel Avenir. Quand celui-ci commence son discours en malgache, les 500 enfants invités pour la cérémonie d’ouverture de l’année scolaire 2016-17, répondent instantanément à ses invitations d’une seule voix avec énergie.
Tout un monde. Après le directeur, une dizaine de coordonnateurs volontaires venant des pays partenaires, ayant chacun des spécialités pour diriger des dizaines de formateurs. Chaque école a un objectif, celui de retirer les enfants du travail : de la saline à Ankalika et de l’extraction des saphirs à Sakaraha. L’école des sports et l’école du Soleil pour orienter les jeunes sur le bon chemin loin de la drogue. Le projet 1 000 jours qui accompagne des jeunes mamans défavorisées jusqu’à leur accouchement. Un centre nutritionnel se trouve à Tanambao et à Amboriky pour nourrir quelque 200 enfants à midi. Le projet « namana » consiste à encourager les enfants de Bel Avenir à correspondre avec des amis des autres pays partenaires de « Eau de Coco ». Le foyer social à Tsimenatse accueille une quarantaine de filles pensionnaires qui poursuivent leurs études dans des collèges et au lycée de Toliara aux frais de l’ONG. Parmi elles, Princia et Murella sont tout à fait satisfaites des conditions de vie au foyer.
Protection des droits de l’enfant. A Mangily-Ifaty, à 22 km de Toliara, un pensionnat reçoit une quarantaine de jeunes filles pour les retirer de la prostitution et du tourisme sexuel dont le village est réputé. Tout à côté se trouve l’Hôtel Solidaire pour loger des touristes, mais surtout les volontaires de passage. Une dame et son mari venant de Savoie (France) s’occupant du projet « Namana » pour un mois avouent leur satisfaction parlant des enfants qui évoluent bien et l’agrandissement du projet d’année en année. Vanessa Anaya, coordinatrice de communication vient directement de Madrid, Espagne, explique : « Notre action vise à appuyer des projets de développement pour un monde plus juste et équitable pour faire rayonner la paix. Les ONG d’Europe sont conscientisées pour parrainer et aider les enfants nécessiteux de Madagascar ou de Cambodge pour améliorer la qualité de vie des bénéficiaires ».
Bloco Malagasy et Gospel. Comment ne pas parler de ce Centre d’Art et de Musique (CAM) qui fait le tour du monde ? Quand le Bloco bat ses tambours, on l’entend aisément à un kilomètre de là. Heureusement, car la radio « Bel Avenir » est toujours muselée depuis la Transition. Les filles de Bloco ont joué au défilé du Mondial 2014 au Brésil. Grande fierté pour nous. Enfin le Malagasy Gospel a fait pleurer tous ceux qui l’ont écouté au cours de sa tournée européenne. Et c’est grâce à ces succès que l’ONG Bel Avenir récolte des financements de la part des bailleurs européens et aussi de la Communauté internationale à Madagascar.
Charles RAZA
