
Dans son objectif d’assurer le bien-être des enseignants, le Sempama ambitionne d’apporter des solutions adéquates et pertinentes aux soucis financiers des enseignants fram. Le syndicat invite à l’occasion les responsables étatiques et toutes les parties prenantes à prendre leurs responsabilités quant à l’avenir du pays.
« Si le pays est dans sa situation actuelle, c’est en partie la faute du Sempama. Le sempama ne va pas fuir ses responsabilités et nous n’accepterons plus de subir l’histoire, nous en ferons partie», tels étaient les messages lancés par le président du Sempama, Claude Raharivoitra lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la journée mondiale des enseignants hier 5 octobre 2016. Selon le numéro Un du Syndicat des enseignants fram, le corps des enseignants souffre énormément de la situation qui prévaut actuellement dans le pays. Une situation où l’on s’amuse à se rejeter les responsabilités. « D’un côté, les tenants du pouvoir affirment que si le pays est dans sa situation actuelle, c’est qu’ils ont hérité de la mauvaise gouvernance des dirigeants passés. De l’autre, les opposants arguent qu’ils pourront facilement relever la situation», ajoute-t-il. L’éducation étant la clé de voute du développement d’un pays, chacun : parents, enseignants, la société et surtout l’Etat, tient en effet sa part de responsabilité. L’avenir du pays en est l’enjeu.
Pour le bien-être des enseignants. Dans le but d’atteindre son objectif qui est de mettre en place un système éducatif répondant aux besoins du pays ainsi que du monde, le Sempama a élaboré un programme de formation destiné aux enseignants fram depuis l’année 2015. Devant assurer une autosuffisance financière et renforcer les compétences des enseignants fram, ledit programme s’est surtout axé sur les thèmes tels que le leadership, l’orientation scolaire, l’estime de soi et l’auto-entreprenariat. « Le paiement ou non des subventions de l’Etat ne sera plus notre problème une fois que tous les enseignants de Madagascar auront bénéficié du programme de formation», lance avec assurance le président du Sempama. A lui de spécifier que dans leurs tâches, « les enseignants fram ne perçoivent pas de salaire. A la place, l’Etat leur alloue une subvention qui, en plus d’être insignifiant, tarde à être perçu ». Ladite subvention équivaut à 150 000 ariary par mois et par enseignant. La prise de décision de ce syndicat d’enseignant s’annonce comme un message à l’endroit de l’Etat, comme quoi, ils sont las des promesses sans lendemain. Et que ce sera comme le dit le proverbe « on n’est mieux servi que par soi-même.»
José Belalahy