
« Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi ». Tel est le thème choisi cette année dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation. Madagascar et la FAO ne sont pas en reste pour marquer cet événement. « Diverses manifestations seront organisées dans différentes régions de l’île afin de sensibiliser le grand public au fléau de la faim. La célébration aura lieu ainsi à Anjozorobe, dans le chef lieu de district de la région d’Analamanga. L’opération téléfood y sera lancée en même temps dans le dessein de mobiliser des fonds de solidarité générale visant à mettre un terme au problème d’insécurité alimentaire », a annoncé Gilbert François, le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, lors d’une conférence de presse hier à Ampandrianomby.
Culture d’algues. Quant à la FAO, une agriculture intelligente est promue pour faire face au changement climatique tout en tenant compte du contexte socio-économique local. Le ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage lance, entre autres, des semences améliorées adaptées aux conditions climato-pédologiques des régions étant donné que le calendrier cultural est modifié à cause des effets du climat. Un laboratoire d’analyse de sols sera également mis en place pour inciter les gens à produire davantage. Pour le cas de la région du Sud qui est frappée par la sécheresse, la plantation de sorgho est également relancée. Au niveau de la pêche et de l’aquaculture, « nous sollicitons les pêcheurs à se lancer, entre autres, dans la culture d’algues qui procurera des revenus variant entre 700 000 à 1 million d’Ariary par mois, sans oublier la culture de concombre de mer qui est très développée à Toliara », a soulevé le ministre Gilbert François. Par contre, l’Office National de la Nutrition ne ménagera pas ses efforts pour sensibiliser la population à la diversification de ses aliments pour lutter contre l’insécurité alimentaire. En effet, à Madagascar, la malnutrition chronique touche encore 47% des enfants dans le pays, soit un enfant sur deux.
Navalona R.