A l’heure actuelle, bon nombre de Malgaches vivent en situation irrégulière du plan légal, notamment dans la détention de copies d’actes d’état civil. Un fait qui touche toutes les régions de l’île et plus particulièrement le quartier d’Andohatapenaka, dans la capitale. Selon Marie Noeline Ravaoharisoa, responsable auprès dudit quartier, environ 20% des habitants d’Andohatapenaka 1 ne disposeraient pas encore de cet acte légal. Les causes peuvent être multiples selon ses dires. Entre autres, « la hausse du nombre d’accouchement précoce chez les jeunes, la peur de fréquenter les bureaux publics, l’ignorance pure et simple des parents ou encore les raisons d’ordre financières ». Des lacunes problématiques selon la présidente de la Soroptimist International Club Antananarivo Doyen, Josianne Ralambotsirofo. C’est d’ailleurs dans le but de changer, de façon positive, cette situation qu’a été lancée cette initiative de distribution de copies d’actes de naissance. « Effectuée en partenariat avec le fokontany, elle a pour but de donner vie de façon légale à ces personnes », a ajouté la présidente. Des personnes âgées de 3 mois à 20 ans se sont donc vues octroyer des actes d’état civil au bureau du club à 67 ha Sud dans l’après midi du 11 octobre dernier.
Des enjeux majeurs. « Ne pas disposer d’acte d’état civil prive la population de ses droits les plus fondamentaux. Les enfants ne peuvent être scolarisés et les jeunes ne peuvent pas travailler » a affirmé le numéro un de la Soroptimist International Club Doyen d’Antananarivo quant à l’enjeu que représente leur action. En effet, l’acte d’Etat civil en lui-même est le premier acte légal justifiant l’existence civile de chaque personne. Il ouvre ainsi toutes les portes à la jouissance de tous les droits : protection, usage, etc. « c’est le passeport de la vie » comme l’a brillamment formulé Josianne Ralambotsirofo.
José Belalahy