La Ceni et l’OIF organisent pendant deux jours (hier et aujourd’hui) un atelier de réflexion sur le Code de Bonne Conduite des partis politiques en période électorale qui constitue un prolongement des précédents marqués par la participation de la société civile et dernièrement, des partis politiques. Lors de son discours, le président de la Ceni, Hery Rakotomanana, a réitéré la détermination de la commission à asseoir la transparence. « La Ceni est ouverte à toutes les entités concernées par les élections pour informer, échanger, discuter et concerter afin de mettre sur pied la transparence », a-t-il transmis. Et de poursuivre que « la commission est consciente de la lourde responsabilité qui pèse sur elle mais veut assurer la paix en organisant des élections libres, justes, transparentes et indépendantes ». A l’issue de cet atelier qui a commencé hier, un code de bonne conduite élaboré par les partis politiques et par lequel ils seront liés fera l’objet d’une signature. Justement, l’OIF va apporter son savoir-faire. « Nous partagerons les bonnes expériences développées ici et là dans l’espace francophone et allons consacrer le consensus et le respect mutuel qui conduiront au rendez-vous de 2018 », a laissé entendre le directeur adjoint des affaires politiques et gouvernance auprès de l’OIF lors de son discours.
Houleux. D’après les explications de Siaka Sangare, président du Réseau des compétences électorales francophones (RECEF), le code de bonne conduite est « un ensemble de règles et de principes régissant le comportement des politiciens avant, pendant et après les élections ». D’ailleurs, « il y a un comité de suivi pour veiller au respect des dispositions », a-t-il ajouté. Pourtant, les débats risquent d’être houleux. Parmi les personnes interrogées, Rivo Rakotovao, président national du HVM a été optimiste : « c’est un outil qui va permettre aux politiciens de faire peau neuve en matière politique en évitant, par exemple, les invectives durant les campagnes électorales ». Mais au cas où il y aurait création d’une plateforme unie, « le HVM ne s’y alliera pas ». De son côté, Andrianirina Alphonse du Leader Fanilo, a émis une réserve : « l’exemple vient d’en haut et les autorités étatiques devraient être les premières à changer de comportement sinon cet atelier et le code de bonne conduite seront inutiles ».
Aina Bovel