Madagascar fait actuellement face aux problématiques des changements climatiques. Les effets sont considérables aussi bien dans les zones côtières que dans les hauts plateaux. Lesdits changements se manifestent surtout par le « chamboulement du régime des pluviométries, l’augmentation de la température, la montée du niveau de la mer et l’intensification des évènements climatiques extrêmes tels que les cyclones, les inondations et les sècheresses. Ces derniers pouvant survenir de façon simultanée. La sècheresse et l’inondation qu’ont simultanément subi le Sud et la capitale l’année dernière illustre parfaitement la situation. Une situation alarmante qu’il faut régler dans les plus brefs délais selon le coordinateur national du BNCC, Michael Manesimana. « Et la meilleure façon d’y arriver est d’adapter les vies des populations locales à ces changements » ajoute-t-il. Entrant dans le cadre de la mise en œuvre des actions de lutte contre le changement climatique, l’atelier de formation sectorielle qui se déroule en ce moment à l’hôtel Panorama tente d’apporter des solutions à cette problématique.
Echanges. Troisième d’une série de renforcement des capacités institutionnelles des représentants gouvernementaux, qui entre dans le cadre du projet PAZC ou Projet d’Adaptation de la gestion des zones Côtières aux changements climatiques en tenant compte de l’amélioration des écosystèmes et des moyens de subsistance, cet atelier se veut être un espace d’échange entre les acteurs de la capitale. « Assistés par un expert international et un autre national, 35 responsables de ministères et de centres nationaux en relation avec les changements climatiques vont se partager leurs expériences dans l’objectif de trouver des solutions d’adaptation adéquates à ce fléau » ajoute Michael Manesimana. Un objectif qui ne serait atteint que si les « solutions d’adaptation existantes étaient répertoriées, les éventuelles contraintes étaient soulevées et que des moyens de résolutions soient mises en place par les acteurs » selon l’experte Internationale Isabelle Mamadi. Le tout en tenant compte des acteurs locaux car selon toujours cette dernière « l’adaptation est plus locale que nationale ». Ce qui constitue un autre défi dans un pays comme Madagascar où la décentralisation relève plus de la théorie que de la pratique.
José Belalahy