Des députés vont dénoncer les défaillances flagrantes de l’Exécutif, d’autres vont remettre sur le tapis les questions relatives à la retouche du gouvernement.
La deuxième session ordinaire du parlement de cette année 2016 s’ouvrira demain à Tsimbazaza et à Anosikely. Cette session principalement budgétaire s’annonce sous tension vu les événements des ces derniers temps et les réalités quotidiennes auxquelles est confrontée la majorité des Malgaches. A l’Assemblée nationale, des députés vont interpeller l’Exécutif, en général et le président de la République en particulier, sur les promesses qui ne sont pas tenues jusqu’à présent. Le gouvernement Mahafaly Solonandrasana Olivier sera certainement épinglé sur le problème de délestage qui fait ravage ces derniers jours et qui n’épargne aucune partie de l’île, du Sud au Nord, et de l’Est à l’ouest. Certains députés vont dénoncer le fait que les subventions destinées aux communes ne sont pas encore débloquées alors que l’année budgétaire 2016 va s’écouler dans deux mois. Par ailleurs, la pré-campagne que mène aux frais des contribuables depuis un certain temps le président de la république ne serait pas à l’abri de dénonciations. Les questions relatives aux 4×4 des députés referaient également surface.
Remaniement. Les députés pro-régime auront une autre préoccupation durant cette session qui va durer 60 jours au maximum. Une partie d’entre eux se mobilise déjà en vue d’une retouche de l’actuel gouvernement. Pour ces élus pro-Rajaonarimampianina, certains éléments de l’actuelle équipe gouvernementale devraient partir, soit parce qu’on n’a plus confiance en eux, soit leur présence est devenue gênante pour ceux qui ne veulent pas la bonne gouvernance et la rigueur dans la gestion des affaires de l’Etat. D’après nos sources, le remaniement en question aurait lieu vers mi-décembre, c’est-à-dire que Madagascar aura un énième nouveau gouvernement avant la fin de cette année. A noter que des députés ont exprimé leur insatisfaction lors du dernier changement du gouvernement. Certains n’ont pas digéré la nomination du Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier, d’autres étaient en colère parce qu’aucun de noms figurant dans les listes qu’ils ont proposées n’a été retenu.
R. Eugène