
Aucune date précise n’est encore connue. Néanmoins, une proposition de collaboration existe déjà entre les hôpitaux publics malgaches et les médecins spécialistes japonais.
En six ans d’intervention à Madagascar, plus précisément dans la clinique Ave Maria d’Antsirabe, la mission japonaise menée par le Pr Yasuyoshi Tosa, a pu effectuer 138 chirurgies réparatrices sur des enfants atteints du bec-de-lièvre (fente labiale). Des opérations délicates, mais qui ne manquent pas de satisfaire les parents des enfants opérés dans cet hôpital. Ces interventions chirurgicales donnent en même temps l’occasion aux étudiants japonais d’apprendre comment pratiquer une opération. « Mais je souligne qu’ils assistent seulement aux interventions, mais ne pratiquent aucune opération. Puis, ils sont également là pour voir comment les Malgaches prennent soin de leurs compatriotes », explique le Pr Yasuyoshi Tosa. Compte tenu de ces bons résultats, une mission japonaise en chirurgie réparatrice des fentes labiales pourrait également voir le jour au sein du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA) Ampefiloha. « Justement, nous venons d’avoir une discussion avec les responsables de la Faculté de Médecine de l’Université d’Antananarivo. Ce qui a amené les deux parties à une proposition quant à l’existence d’une éventuelle campagne de chirurgie plastique et/ou reconstructive dans les grands hôpitaux de la capitale, en l’occurrence le CHU-JRA. Mais c’est encore une proposition », renchérit ce spécialiste japonais.
1/500 naissances. En fait, le choix de la pratique de la chirurgie réparatrice émane en quelque sorte du fait qu’en Japon, un enfant sur 500 naissances est atteint du bec-de-lièvre. « C’est l’un des pays qui enregistre le plus grand nombre de cas de fente labiale dans le monde », reconnaît le Pr Yasuyoshi Tosa. Pour cette année, 16 étudiants japonais sont venus à Madagascar pour assister aux interventions chirurgicales dans la clinique à Antsirabe. Ils ont été présents dans le pays depuis le 08 octobre dernier et proviennent tous de l’Université de Chuo, à Tokyo. Depuis leur arrivée, ils ont déjà pu assister à une dizaine d’opérations dans ladite clinique. Et cette initiative d’amener des étudiants japonais à Madagascar a déjà commencé depuis 2011, toujours avec le Pr Yasuyoshi Tosa. En revanche, le Dr Nirina Adrien Mandrano, un médecin diplômé d’Etat est également en cours de formation dans le domaine indiqué, depuis quelques années. Il s’est déjà déplacé au Japon pour assister aux interventions chirurgicales.
Echanges de médecins. Cette mission qui bénéficie de l’appui de l’ambassade du Japon se fixe également comme perspective de promouvoir les échanges de médecins spécialistes en chirurgie réparatrice entre les deux pays, notamment Madagascar et le pays du Soleil Levant. « Cette coopération devrait débuter le mois prochain et mobilisera les deux universités respectives des deux pays », a confié pour sa part Ichiro Ogasawara, ambassadeur du Japon. Car dans la Grande Ile, encore très peu de médecins sont munis d’une spécialité en réparation des fentes labiales.
Arnaud R.