Le retrait de la société Jiuxing Mines du site d’exploitation n’a pas calmé les ardeurs des habitants de cette commune située à 70 Km de la capitale. Ces derniers revendiquent notamment la libération sans condition des leurs qui sont incarcérés à Antanimora.
La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), saisie d’une requête en date du 16 octobre 2016, a examiné, hier, le cas soumis par l’association « Vona Fitiavan-tanindrazana » et le « Vahoakan’ny Soamahamanina». Il importe de noter qu’en vertu de l’article 21 de la loi n°2014-007 portant institution de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, « la Commission est habilitée à examiner librement toutes questions relevant de sa compétence, qu’elles soient soumises par le gouvernement ou décidées par auto saisine sur proposition de ses membres ou de tout requérant ». Par ailleurs, l’article 23 al 2 de la même loi stipule que : « lorsque des actes ou situations de violations manifestes sont en cours devant une juridiction compétente ou une autorité administrative, la Commission peut intervenir et formuler des avis et recommandations sur les mesures nécessaires pour faire cesser les violations constatées ».
Cesser toute pression. Concernant précisément l’affaire Soamahamanina, tout en réservant l’examen au fond du dossier, dans l’attente des documents y afférents, et en l’état actuel de la saisine, la CNIDH recommande aux autorités compétentes de veiller strictement au respect du principe de la présomption d’innocence, traiter le dossier sans retard, respecter les droits des personnes privées de liberté prévus par le texte, cesser toute pression morale et/ou toute brutalité physique pour appréhender une personne ou la maintenir en détention. Le cas de cette commune a focalisé l’attention de bon nombre d’observateurs depuis un certain bout de temps et le problème n’est pas encore près d’être réglé.
Recueillis par Dominique R.