
Le séminaire sur la citoyenneté organisé par l’Ambassade de France et l’organisation de la société civile malgache s’est poursuivi hier avec une table ronde sur les principaux blocages y afférents. La journée de jeudi (ouverture du séminaire) a été riche en approches anthropologiques, suivies d’un exposé sur la « perception de la citoyenneté à Madagascar » et enfin sur une table ronde sur « les bénéfices de l’exercice de la citoyenneté pour une insertion sociale, le mieux vivre ensemble et le développement de Madagascar ». De surcroît, les principaux problèmes ont été identifiés par quatre indicateurs dont la pauvreté, les élections, la culture et l’éducation.
Accès à l’information. Hier, les participants ont soulevé les failles qui freinent l’accès à la citoyenneté. Le principal facteur de blocage, d’après eux, est le verrouillage de l’information. En effet, d’après les arguments avancés, « il faut faire circuler l’information pour que les Malgaches soient de véritables citoyens ». L’introversion de l’Etat quant aux sources a été mise en exergue. Mais il n’y a pas que l’Etat, les citoyens ont également une infirmité par rapport à la perception de l’information. Ils ont constaté que « les citoyens ont du mal à la percevoir et l’Etat n’est pas à même de les sensibiliser sur la question de citoyenneté ». Outre l’Etat et les citoyens eux-mêmes, la société civile a aussi sa part de responsabilité. D’ores et déjà critiquée par la France sur sa fragmentation, les participants au séminaire ont réitéré hier ce « manque d’interaction de la société civile ». Aussi, a-t-elle été taxée d’ « être dépendante aux financements ». Pour pallier à toutes ces failles, l’on a recommandé « la promotion de l’accès à l’information, le partenariat entre les organisations de la société civile, la sensibilisation des élèves à participer à la vie publique et enfin, le renforcement des bureaux des Fokontany à être les bureaux de la culture et de la citoyenneté ». Ce séminaire se termine aujourd’hui avec des stands étalant les œuvres de la société civile.
Aina Bovel