La commune urbaine d’Antananarivo est obligée de trouver d’autres sources de financement pour la réalisation de ses projets.
La commune urbaine d’Antananarivo n’a pas jusqu’à présent obtenu sa subvention de la part du pouvoir central alors que l’année 2016 va s’achever dans deux mois. « Bénéficier de cette subvention est un droit car elle est déjà inscrite dans la Loi de Finances. », a martelé le deuxième adjoint au maire Julien Andriamorasata. L’Etat est-il en difficulté budgétaire ou est-ce pour des raisons politiques que la subvention destinée à la commune urbaine d’Antananarivo est bloquée ? Devant l’impasse, le maire Lalao Ravalomanana est obligée de trouver d’autres sources de financement lui permettant de relever les défis de la reconstruction de la Capitale. Dans ce cadre, la CUA, par le biais du deuxième adjoint au maire Julien Andriamorasata, a participé au congrès des CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) qui s’est tenu à Bogota (Colombie) du 12 au 15 octobre dernier. « En tant que maire d’Antananarivo, je suis membre à part entière de cette association des maires des grandes villes du monde. C’est une grande opportunité pour la commune urbaine d’Antananarivo d’intégrer le groupe. », a souligné hier devant la presse le maire Lalao Ravalomanana.
Partenariat Public-Privé. Plus de 200 maires et gouverneurs de grandes villes ont été présents à Bogota pendant le congrès des CGLU. Le congrès a élu les membres du nouveau bureau de cette association dont l’existence est reconnue par les Nations Unies. « Le maire de Johannesburg est élu nouveau président des CGLU. L’élection du maire Mpho Parks Tau présente un avantage pour la commune urbaine d’Antananarivo car on sait que Johannesburg est géographiquement plus proche de nous. », a expliqué le deuxième adjoint au maire Julien Andriamorasata. Avant de rajouter : « Le nouveau bureau des CGLU est entre autres composé du maire de Paris (France), Anne Hidalgo, du maire de Barcelone (Espagne), Ada Colau, et du maire de Guangzhou (Chine) Wen Guahui. La commune urbaine d’Antananarivo peut compter sur les CGLU pour la recherche des partenariats.» Selon Julien Andriamorasata, le partenariat Public-Privé a été notamment évoqué à Bogota. « Dans les grandes villes de l’Europe ou de l’Amérique, les communes ne font plus d’investissement. La plupart des communes n’ont pas les moyens leur permettant de répondre aux attentes de leurs administrés. Elles confient cette mission au secteur privé au nom du partenariat Public-Privé. », a-t-il fait savoir.
Ambassadeur. Toujours dans ce cadre de partenariat Public-Privé, on a appris hier que la commune urbaine d’Antananarivo est en train de négocier des financements extérieurs pour le développement de ce qu’on appelle une agriculture urbaine. La CUA envisage de développer ce grand projet avec les communes environnantes dont Ampitatafika, Fenoarivo et Alakamisy. En tout cas, la visite du Pr James Robinson à Madagascar suite à l’invitation de Marc Ravalomanana, récemment nommé conseiller technique spécial du maire d’Antananarivo, a fait bouger les choses. Cet économiste de renommée internationale a promis d’être l’ambassadeur de la commune urbaine d’Antananarivo auprès des grandes institutions financières mondiales dont le FMI (Fonds Monétaire International). Lors de sa visite au pays, il a rencontré Patrick Imam, représentant du FMI à Madagascar.
R. Eugène
