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lundi, décembre 1, 2025
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Chronique de Mickey : Quand le train ne sifflera plus trois fois…

Une cinquantaine de morts et environ six cent blessés, tel est le premier bilan d’un accident ferroviaire survenu au Cameroun. Bilan macabre mais hélas prévisible au vu de l’état de délabrement du chemin de fer en Afrique et à Madagascar. Datant de l’ère coloniale avec pour vocation essentielle l’évacuation des produits de base miniers et /ou agricoles vers les métropoles, ce moyen de communication s’est dégradé depuis cent cinquante ans. A l’heure des Trains à Grande Vitesse à plus de trois cent kilomètres à l’heure ou plus, les Trans- Congo ou les MLA (Moramanga – Lac Alaotra) peinent à dépasser les trente à l’heure et encore quand ils roulent avec ses lots de déraillement. Et les situations sont les mêmes, du moins dans les anciennes colonies françaises. Les mêmes effets ne pouvant être produits que par les mêmes causes .Les chemins de fer africains ne semblent pas encore entrer dans l’histoire comme dirait l’autre. Sa plus belle époque remonte à la période coloniale quand l’économie de traite (voir l’ouvrage de René Gendarme, pas notre compatriote !) était à son apogée où tout (les matières premières) s’exportait et tout s’importait (les produits manufacturés). Les convois de train étaient bondés et de marchandises et de voyageurs.

A l’indépendance, l’administration coloniale a cédé sa place de gestionnaire à l’administration autochtone et comme par hasard, on trouvera la même gabegie en matière de gestion avec le train d’erreurs comme le népotisme dans la nomination des dirigeants, comme le manque de maintenance et l’absence d’investissement et comme résultat commun le dépérissement du patrimoine .Puis vint, par hasard, la mode des privatisations. Ces anciennes colonies ont été obligées de recourir aux prêts de la Banque Mondiale pour financer le processus de privatisation des  réseaux de chemin de fer. A Madagascar, le tour de passe-passe est tellement incompréhensible qu’on a vu le Directeur Général de Madarail devenir à la fois Chef de gare – véridique-. Toujours est-il que le prétendu contrat de gestion n’a rien donné, même pas une barrière à Isotry. Et encore comme par hasard, le partenaire stratégique c’est-à-dire incontournable dans ces privatisations, on retrouve un copain de l’autre (cité précédemment) qui est aussi passé maître en matière d’ingénierie portuaire. Comme quoi, l’histoire reste figée pour certains, c’est-à dire l’Afrique doit rester pourvoyeur de matières premières et absorbeur de produits industriels.

N’en déplaisent aux Européens, Monsieur le Président, si l’on veut vraiment une économie nationaliste, consacrez les devises aux financements des véhicules tout-terrain et aux camions surtout citernes de gros tonnage à la modernisation du rail et les routes ainsi que la circulation des hommes et des marchandises s’en porteront mieux.

M.Ranarivao

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