En réplique, Honoré Rakotomanana va demander aujourd’hui l’avis du personnel du Sénat face aux accusations des sénateurs HVM.
Le président du Sénat Honoré Rakotomanana n’a pas le choix face à la détermination des sénateurs du parti au pouvoir à le chasser du perchoir. Visiblement, il est obligé de s’engager dans un bras de fer avec ceux qui l’accusent d’égoïsme et de népotisme à la Chambre Haute. C’est dans ce cadre qu’il envisage de réunir aujourd’hui le personnel du Sénat. L’objet de la réunion reste inconnu, mais force est déjà d’anticiper que Honoré Rakotomanana voudrait entendre la réaction ou la version des employés de cette deuxième Institution de l’Etat avant de « passer à une autre étape ». En attendant la suite à la lettre que les sénateurs HVM ont adressé au président de la République, la situation évolue à Anosikely. Vendredi dernier, les sénateurs désignés par le chef de l’Etat regroupés au sein du « groupe parlementaire présidentiel » se sont concertés sur le cas Honoré Rakotomanana. Ce dernier n’a pas été autorisé à assister à la réunion. Bien que rien n’ait filtré de la rencontre, on a appris qu’aucune décision n’a été prise. « Puisque nous sommes des sénateurs désignés par le président de la République, nous attendons le consigne de ce dernier pour s’y conformer », a réagi un sénateur qui a requis l’anonymat.
Avant ou après le Sommet de la Francophonie ? Des sénateurs soutenant Honoré Rakotomanana ont réagi devant la tentative de destitution de ce dernier. Pour eux, « la situation actuelle n’est pas propice pour créer un conflit au sein du régime. » « Ce sont les opposants qui en profitent pour renforcer leur stratégie de destitution du président de la République. Pour éviter une situation irréparable, les acteurs qui soutiennent le régime en place doivent avoir la capacité d’anticiper les effets négatifs de toute décision source de conflit interne », affirment-ils. A les entendre, ces sénateurs pro-Rakotomanana appellent au dialogue et au consensus. En tout cas, au sein des sénateurs du parti au pouvoir, la question n’est plus de savoir s’il faut ou non destituer l’actuel homme au perchoir. La question est de savoir si Honoré Rakotomanana doit partir avant ou après le Sommet de la Francophonie du mois de novembre. Le président de la République seul peut répondre à cette question.
R. Eugène
