Les populations des zones côtières sont les premières victimes de la saison cyclonique. Celles des hautes terres ne s’en trouvent pas pour autant épargnées. Les inondations de l’année 2015 qui ont fait des milliers de victimes, en particulier dans les bas-quartiers, en sont les meilleures illustrations. Les cyclones et les inondations étant des catastrophes naturelles récurrentes à Madagascar, faire preuve de vigilance et prendre les bonnes mesures de prévention et de limitation des dégâts sont à cet effet les bonnes initiatives. Ces dernières concernant aussi bien les autorités compétentes que toute la population, qu’elles soient des bas-quartiers ou non.
Les comportements clés. Etant les fruits des catastrophes naturelles elles-mêmes, les dangers peuvent également survenir de l’ignorance des gestes clés. Des faits qui touchent en premier lieu les populations. Car, outre les mesures préventives citées chaque année avant le passage des cyclones, il n’y a pas de réelles dispositions ou sensibilisations tendant à doter les habitants des bas-quartiers d’outils nécessaires pour y faire face. Il n’est dans ce cas pas étonnant de voir des milliers de victimes dès que l’Ikopa augmente en hauteur. C’est dans l’optique de réduire ce chiffre qu’un exercice de simulation a été entrepris par le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC). S’étant déroulé le mardi 18 octobre dernier, ledit exercice avait pour but de « familiariser les membres du centre opérationnel aux différentes tâches qui les incombent en situation d’urgence ». Pour ainsi « améliorer la qualité des interventions et la fluidité des informations à différents niveaux afin de s’assurer d’une mobilisation concertée entre tous les acteurs concernés. Ce, pour venir en aide de manière efficace et rapidement à la population ». Les comités opérationnels ont eu leur lot de renforcement de capacité. Comme susmentionné, on attend toujours celui des populations.
José Belalahy