
Réduire de façon considérable les émissions de carbone permettrait de limiter les effets des changements climatiques qui sont présents dans la Grande Ile. L’implication de toutes les parties prenantes constitue une avancée majeure dans cette lutte.
Bien que moins avancé, Madagascar participe activement à l’émission des gaz à effet de serre dont le carbone. Une participation qui se manifeste par une surexploitation des ressources forestières. Une surexploitation qui peut être le fruit de trafics, mais aussi par les populations riveraines des zones forestières. Ce qu’Hanta Rabetaliana, Secrétaire Général auprès du Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts (MEEF) affirme selon lequel « outre les habituels feux de brousse, la déforestation est également le fruit de l’utilisation des forêts pour combler les besoins des populations environnantes ». La majorité des populations locales vivent en effet des ressources forestières sans prendre en compte les effets néfastes que représente l’exploitation abusive desdites ressources. Il est également constaté que ces populations ne mettent pas en place des solutions de compensation des ressources exploitées. Ce qui accélère de façon considérable le défrichement des forêts. Outre le renforcement des capacités des intervenants, proposer à ces populations des solutions alternatives à l’exploitation des forêts et renforcer la sensibilisation sur l’importance quant à sa préservation est donc une priorité. Ce qui se trouve être l’objectif de la première académie REDD+.
Solutions. Dans le cadre du mécanisme de Réduction des Emissions liées à la Déforestation et la Dégradation des forêts (REDD+), une formation de formateurs mobilisant des intervenants nationaux et internationaux est organisée par le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts. Une initiative qui vise avant tout à « relever les causes des dépendances des populations malgaches à l’utilisation des forêts » selon Hanta Rabetaliana, la Secrétaire Générale du MEEF. Ladite formation tenterait également de « donner les outils nécessaires aux participants, issus des différents départements ministériels, afin qu’ils puissent former et sensibiliser à leur tour les personnes cibles sur l’enjeu que représente la forêt et ses ressources ». Une façon transversale d’impliquer les différents acteurs, les ministères afin d’apporter des résultats positifs. Car selon toujours Hanta Rabetaliana, « la forêt constitue une source de financement pérenne et durable ».
Objectifs.Selon toujours la Secrétaire Générale auprès du MEEF, le REDD+ est une approche par résultat qui pourrait nous faire bénéficier des sources de financement durable. Lesdites sources devant « contribuer à la lutte contre la pauvreté par le biais de l’appui aux revenus des ménages ». Les financements devraient également favoriser une meilleure gestion du capital forestier grâce à une bonne gouvernance des ressources. « Il faut néanmoins atteindre l’objectif des 12 millions de tonnes de carbone séquestrés pour espérer un quelconque financement» ajoute la Secrétaire générale.
José Belalahy