
L’ancien président de la Transition a rencontré l’Ambassadeur de France deux jours après son retour au pays.
« C’est un rendez-vous prévu depuis quelque temps au niveau du Quai d’Orsay ». C’est ainsi qu’Andry Rajoelina présente sa rencontre au surlendemain de son retour au pays avec l’Ambassadeur de France à Madagascar, Véronique Vouland. C’était avant-hier, au 26, Allée des Grenats à la Résidence d’Ambatobe. « L’occasion de faire un tour d’horizon de la situation », rapporte-t-il. A son corps défendant d’en dire davantage. A peine s’il révèle que l’entretien a duré un peu moins de deux heures. « De 11h à 12h45 ».
Retrouvailles. L’ancien président de la Transition ne restera pas non plus longtemps à Madagascar. « Je suis juste là pour quelques semaines. Je repartirai avant la fin de l’année », confie-t-il. En faisant savoir au passage qu’il ne fera pas de tournées ni de show politique. « Je ne suis pas venu pour entrer dans des cafouillages sur place », déclare-t-il. Non sans ajouter qu’il rencontrera à la fin de la semaine dans son domaine d’Ambohimangakely ses partisans. « Pas tous évidemment », spécifie-t-il. Des retrouvailles avec ses compagnons de lutte qu’il ne veut pas trop médiatiser. « Si cela ne dépendait que de moi, j’aurais voulu que mon retour se déroule dans la discrétion », avoue l’homme qui ne se prend pas la grosse tête. « Quel que soit votre ancien statut ou votre position actuelle, il faut rester simple », estime-t-il.
« Mialy n’est pas malade ». Il, c’est toujours l’ancien homme fort de la Transition qui ne veut pas parler de 2018. « Pour le moment, j’observe », répond-il. Non sans faire remarquer que son éventuelle disqualification concoctée par ses adversaires politiques, ne serait pas pour crédibiliser les présidentielles. « Tant qu’à faire, pourquoi ne pas changer de Constitution et supprimer carrément les élections ? », lance-t-il, telle une boutade. Comme pour signifier implicitement son intention d’être candidat à la prochaine course à la magistrature suprême. En revanche, il est très explicite quant à l’état de santé de son épouse : « Ma femme Mialy n’est pas du tout gravement malade comme certains le véhiculent en parlant même de métastase. Elle est en bonne forme et s’occupe de nos enfants ». Tout autant qu’il s’occupe des affaires de sa société pendant son séjour au pays. L’ancien locataire d’Ambohitsorohitra travaillait hier à Ambodivona.
Propos recueillis par R. O



