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mercredi, novembre 5, 2025
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Emeute à Mampikony : Un mort, la caserne de la gendarmerie incendiée

Des maisons incendiées à l’intérieur de la caserne.
Des maisons incendiées à l’intérieur de la caserne.

Il n’y a plus un seul jour sans que les journaux ne relatent dans ses colonnes des actes relatifs au vindicte populaire. Samedi dernier, la population de Mampikony a réclamé la mise à mort d’un individu, un présumé criminel. Ce dernier aurait commis un meurtre et venait d’être arrêté par les éléments des forces de l’ordre. Son enquête préliminaire n’a même pas commencé et des gens, une centaine puis un millier se sont pointés devant le bureau de la gendarmerie. La transmission rapide de l’information de bouche à oreille aidant, une forte affluence s’est organisée et le mouvement populaire a outrepassé la zone rouge. On commençait à disperser la foule. En vain. Ils étaient trop nombreux que les gendarmes ont décidé de faire machine arrière afin de minimiser les dégâts. Dans la foulée, une personne y a laissé sa vie à la suite d’une blessure par balle et quatre autres grièvement blessées. Cette riposte n’a fait qu’envenimer la situation et mettait en colère les gens en très grand nombre. Ils ont incendié des domiciles à l’intérieur de la caserne de la gendarmerie. Le camion appartenant à ce même corps des forces de l’ordre a également été brûlé. Pendant ce temps, le présumé criminel, lui, a été évacué de la localité et emmené d’urgence à Antsohihy afin de protéger sa vie. Le calme n’était revenu que des heures après avec l’arrivée des éléments militaires de renfort ainsi que des gendarmes d’Antsohihy et de Manerinerina. Hier, le bilan officieux fait état d’un mort, de quatre blessés. L’émeute a fait également des dégâts matériels dont quatre maisons brûlées, un atelier de fonderie et des voitures incendiées. La gendarmerie n’a pas encore réagi de façon officielle suite à ce malheureux événement. La vindicte populaire devient une pratique courante ces derniers temps. Rien que la semaine dernière, une femme a été brûlée vive lorsqu’elle a outrepassé le “fady” (coutume) local. Cet acte crapuleux à Mananjary a beaucoup ravivé la polémique et a été au centre des débats dans certaines émissions télévisées. Sur « don-dresaka », les invités sont unanimes à dire que ces vindictes populaires en série sont les prémices d’une guerre civile. Une sérieuse refonte de la loi s’impose afin d’éviter le pire, a-t-on toujours appris de cette émission, dimanche dernier. A Vatomandry, jeudi dernier, trois voleurs à l’esbroufe ont été arrêtés par des gens qui ont décidé d’exécuter l’un d’eux sur le champ. Ligoté sur un long bambou, le corps a été transporté et exposé à travers la ville. La vague de justice populaire a aussi atteint la capitale de Madagascar. A Ivandry, vendredi dernier, un voleur à la tire a été torturé puis tué par ceux qui l’ont arrêté. La pratique est devenue courante et toujours aucune réaction de la part des autorités. Comme s’ils cautionnent les actes liés à la justice populaire…

D.R

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