Proposer aides et soutiens aux femmes défavorisées, mais surtout, les responsabiliser dans divers domaines de la vie. L’association Mitsinjo Ny Aina a choisi cette approche pour ses actions auprès des femmes démunies, à l’occasion de la journée de la femme, le 8 mars. C’est à cette occasion que ces femmes ont pu recevoir des vivres et des produits de première nécessité tels du riz, du sucre, du sel, des bougies et des allumettes. Mais cette journée a bien été largement plus bénéfique pour ces femmes, au-delà du fait de recevoir des dons, dans la mesure où elles ont pu profiter d’une formation à travers un sketch dont l’objectif était surtout la responsabilisation des femmes. Par le biais de cette petite représentation, elles ont pu être sensibilisées sur l’utilité de l’inscription des enfants à l’état civil, car nombreux sont encore les enfants qui ne sont pas déclarés et ne disposent pas de copie d’acte de naissance – ou encore, du sens du devoir citoyen à travers la participation aux élections. « Bien plus importante à leurs yeux que les aides matérielles que nous leur avions apportées, ces femmes ont fortement apprécié l’écoute et la disponibilité dont nous avions fait preuve, en échangeant avec elles et en apprenant davantage sur leur quotidien. Ces femmes sont dignes et affichent une volonté de s’en sortir. Il leur manque juste un petit coup de pouce », confie Ninà Ranaivoarisoa, présidente de l’association. C’est à ce titre que l’association projette sous peu de dispenser une formation de formateurs qui, à leur tour, formeront des agriculteurs en matière de culture de légumes et de plantes potagères tels des choux-fleurs, haricots verts et pe-tsaï ou chou de Pékin.
Cette action du 8 mars était la seconde depuis le lancement des activités de Mitsinjo Ny Aina, en septembre 2013. Désormais, une action mensuelle sera réalisée en fonction des besoins des « fokontany ».
Hanitra R.