Faibles, frêles et en mauvaise santé, les nouveau-nés de faibles poids avaient un taux de 20% selon l’année 2015.
« Du fait de leur naissance prématurée, les nouveau-nés de faible poids sont vulnérables » lance la fondatrice de l’association Compassion Madagascar, Elodie Prisca Ranjanoro. Issus de familles vulnérables qui n’ont pas les moyens pour se soigner convenablement, les nouveau-nés occasionnent des dépenses énormes au sein des familles ajoute le chef du centre hospitalier de District Itaosy. Ce qui explique, dans ce cas, le fort taux de mortalité infantile. La situation nécessite donc une prise en charge de responsabilités venant de tous les acteurs concernés en passant par les responsables étatiques, les diverses organisations de la société civile et même les entreprises du secteur privé. Elle nécessite également la mise en place d’infrastructures adéquates et des mesures efficientes limitant cette hausse de la mortalité infantile due aux manques de matériels et de capacités des agents de la santé publique. Les centres de soins Mamans Kangourous tentent de remédier à ces problèmes. Initiés par l’association Compassion Madagascar, lesdits centres couvrent actuellement trois hôpitaux locaux dont deux viennent d’être inaugurés de façon officielle hier. L’un est sis au centre hospitalier de district Ambavahaditokana-Itaosy et l’autre au sein du centre hospitalier de Befelatanana.
Former les mères. Le terme évoque avant tout une affinité entre une mère et son enfant. Une affinité qui s’est transformée en technique adaptée aux nouveau-nés de faibles poids pour leur donner les températures nécessaires à leur bon développement. Ce dernier qui touche à la fois le côté physique et psychologique. Ainsi, les centres Mamans Kangourous se veulent donc d’être des centres de soins qui auront comme objectif de participer au développement des enfants. Et qui par ricochet va contribuer à la réduction du taux de mortalité infantile dans les hôpitaux. Des initiatives qui se manifesteraient par « la formation des mères de familles sur ladite technique afin qu’une fois rentrée chez elle, elle pourrait continuer à bien s’occuper de son enfant » ajoute Elodie Prisca Ranjanoro. A titre informatif, posant comme objectif la prise en charge des enfants issus des familles les plus démunies, le projet de soins mamans-Kangourous a été initié par l’association Compassion Madagascar et soutenu par Orange Solidarité Madagascar. On souhaite que l’initiative portera ses fruits et qu’elle soit étendue dans les autres régions et district de Madagascar où la pauvreté des ménages est alarmante. Et sachant que le taux de nouveau-nés à faible pondération a été aux environs de 20% selon les statistiques de l’année 2015.
José Belalahy
