De nombreuses sociétés multinationales s’installent dans les pays en voie de développement surtout en Afrique et en Asie du Sud Est. « Une majeur partie de leurs bénéfices ne sont pas imposés dans leurs pays d’accueil mais transférés ailleurs, et ce, en toute légalité. C’est le prix de transfert. Ce qui peut être une source d’hémorragie des recettes fiscales ». Rivo Ramanankirahina, directeur technique représentant la direction générale des Impôts, l’a expliqué lors de l’ouverture de l’atelier sur « le prix de transfert- comparabilité et méthode de prix de transfert », organisé pendant quatre jours, par le ministère des Finances et du Budget en partenariat avec le Système des Nations Unies à l’hôtel Carlton.
Double imposition. L’objectif consiste à renforcer la capacité des responsables au niveau du ministère des Finances dans les pays en voie de développement afin de mieux développer d’une manière efficace le système sur les taxes pour éviter ce manque à gagner. « Ce sera également une opportunité d’échanger des expériences avec les pays un peu plus en avance sur le prix de Transfert comme le cas du Kenya, de la Namibie et de la Tanzanie ainsi que de Madagascar. En fait, « les prix de transfert » correspondent également à une problématique fiscale internationale relative à la fixation, à l’analyse et à l’ajustement des prix pratiqués entre les entités juridiques liées et implantées dans des pays différents, au regard des biens cédés, des services fournis ou des droits concédés. Et cela touche l’économie d’un pays étant donné que ces prix de transferts peuvent priver les Etats d’une partie des recettes fiscales sur les sociétés multinationales. Masi cela peut également ouvrir à une double imposition au niveau de celles-ci », a-t-il rajouté. Notons que cet atelier est organisé conjointement avec le Département des Affaires Economique et Social (UNDESA) et en partenariat avec « AfricanTax Administration Forum » ou ATAF.
Navalona R.