Face à la recrudescence des vindictes populaires, la notion de tolérance semble être sortie de la connaissance, de la vie des malgaches.
La situation actuelle qui prévaut dans les sociétés malgaches démontre une tendance à l’intolérance. Cette dernière se penche vers une habitude à la justice privée au détriment du vieux dicton qui dit « ny mandefitra manana ny rariny toy ny hendry mizàka ny adala » ou traduit librement par « celui qui tolère a raison comme le sage qui supporte le fou. » Une sagesse qui n’est plus de notre temps apparemment parce que dans son quotidien, le malgache est frustré, crispé qu’à la moindre erreur d’autrui, il s’insurge au point d’enfreindre la loi. Les lynchages effectués presque dans toutes les régions de l’île en sont de véritables illustrations. La journée internationale de la tolérance vient donc à point nommé pour mettre un peu de paix dans les esprits. Initiée par l’UNESCO depuis 1994, ladite journée a été célébrée cette année au lycée André Resampa d’Antsirabe.
Ecoles. Pour marquer cette journée, le ministère de l’Education Nationale avec la collaboration de la Commission Nationale malgache pour l’UNESCO a prévu des activités éducatives tournant autour du thème : « la tolérance à l’école». Lesdites activités a illustrées de projection de courts métrages animés à de conférence-débat. Le but étant de « permettre une meilleure mobilisation autour des thèmes de la tolérance, de la paix sociale et du développement durable». Un objectif rappelé par le ministre de l’éducation nationale, Paul Rabary, selon lequel « la tolérance à l’école est assurément la base pour un vivre-ensemble en faveur d’un développement durable et équitable». Et qui a été appuyé par Fanjamboahangy Ratsimisetra, secrétaire générale de la Commission Nationale malgache pour l’Unesco selon quoi la prise de conscience chez les enfants de l’importance de la tolérance serait un élément clé du développement. « Et elle commence par chaque individu. Chaque élève est un futur citoyen, il doit prendre ses responsabilités dès le plus jeune âge » a-t-elle ajouté.
José Belalahy
