Ce samedi 26 novembre, Djanatt, Doubl’enn et Moajia investiront la scène du seza fotsy Tsiadana et se faire ambassadeur du petit peuple à travers des morceaux finement choisis parmi tout leur répertoire.
« Vava tsy tana », c’est trois groupes venant de trois horizons musicaux différents qui vont se retrouver sur la même scène pour dépeindre la réalité et le quotidien ou plutôt la misère des Malgaches en chansons. « Le concept est né d’une discussion entre Jiaary, Jykah et moi », relate Damien du groupe Djanatt. Et de continuer : « nous avons fait le même constat : la situation à Madagascar est tellement précaire. Ce qu’endurent les gens dans leur quotidien pour survivre… c’est parfois plus qu’un homme ne peut supporter mais ils n’ont pas le choix, on n’a pas le choix. Cette difficulté, cette galère mais surtout cette persévérance et cette force qui pousse à toujours avancer, c’est ce qu’on veut montrer et crier haut et fort à travers nos prestations ». Le répertoire de chacun des artistes, pour l’occasion, sera composé en grande partie, de ces titres qui s’accordent avec le titre « vava tsy tana ».
D’une histoire à une autre. Directes mais aussi très explicites, quelques unes des compositions de Moajia, collent parfaitement au thème. « Voatanisa » en est un parfait exemple. « voatanisanisa ô, ôtran’ny baolina ka daka eroa, daka etsy, daka aty,daka ary, nararaotina ery ireo zay kanosanosa. Ny tombony misy ihany fa ny loza miavosa, vahoaka maro an’isa ô, voahambana ny basy eroa, basy etsy.. mihakikina izy ‘lay fa tsy zavarinareo, aleo miasa ihany fa tsy mihanahana fa ny loza mitatao tsy miala am tanàna, lay masoandro mibaliaka itsy avy etsy ambony reo zay hafaka dia samia manala ny fony ». Dans un autre genre, un autre rythme, Djanatt, se fait plus complaisant mais les textes sont complétés par l’agressivité dans la manière de jouer et de chanter. A travers un de leurs morceaux, « Fiarenana », Damien et ses compagnons de scène racontent l’histoire d’un homme dont les problèmes le dépassent. « Toa mangidy sady makolo izany fiainako, Mila tsy ho zaka fa mameno ny loha ireo sedram-piainana isanandro, toa manjombona toa tsy mety mamiratra maizina toa manjary manahirana ka voafingana foana aho ». Djanatt donne néanmoins l’espoir et le courage en disant que ce n’est pas la chute qui importe mais la manière dont on se relève. C’est surtout ce message que le groupe, avec Moajia et Doubl’enn, veulent faire passer à tous ceux qui seront parmi eux, au Seza fotsy Tsiadana ce samedi 26 novembre.
Mahetsaka