Une équipe de la Brigade Criminelle a effectué une perquisition au bureau et au domicile d’un opérateur économique de nationalité étrangère.
La Grande Ile a peut-être évité une attaque terroriste. En effet, Ambodifilao et ses environs était le théâtre d’une opération policière assez particulière que les Tananariviens n’ont pas l’habitude d’assister. Hier après-midi, vers 15 heures, une équipe de la Brigade Criminelle a effectué une perquisition au bureau d’un opérateur économique de nationalité étrangère. L’individu détient un magasin spécialisé dans la vente de matériels de sports du côté d’Ambodifilao. Après deux heures de perquisition dans son magasin à Analakely et une heure de fouille minutieuse dans son domicile à Behoririka, les éléments mixtes de la Brigade Criminelle et ceux du Groupe de Sécurité et d’Interventions Spéciales (GSIS) ont apporté plusieurs cartons et un ordinateur. Pour l’heure, nous n’avons aucune information sur les objets qui se trouvaient dans les cartons. L’on ignore également si les officiers de police judiciaire ont retrouvé des armes. D’autant plus que pour le moment, la Brigade Criminelle refuse de se prononcer sur cette affaire.
Affaire délicate. Joint au téléphone hier soir, un haut responsable au sein de cette entité a expliqué que « cette affaire est trop délicate, il convient d’attendre le dénouement de l’enquête pour se prononcer ». Notre source a toutefois confirmé qu’un individu a été arrêté et placé en garde à vue suite à ces deux perquisitions. Il s’agit d’un franco-tunisien qui a déjà été expulsé du temps du régime Ravalomanana, et, selon nos informations, serait déjà fiché « S » par les services de renseignements français. Il serait soupçonné de fomenter une attaque terroriste. Les résultats des investigations menées par nos services de renseignements auraient révélé que cet opérateur économique est en train de recruter des jeunes djihadistes à Madagascar. Des faux passeports auraient été saisis durant la perquisition d’hier. A en croire nos sources, la Direction générale de la sécurité extérieure française (DGSE) aurait collaboré avec nos services de renseignements dans le cadre de cette affaire. C’est certainement la raison pour laquelle un haut responsable au niveau de la Brigade Criminelle évoque « une affaire trop délicate ». La question est donc de savoir si les services de renseignements français soupçonnent à cet opérateur économique de préparer une attaque terroriste contre le président français qui sera dans nos murs dès ce soir pour assister au XVIe Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie. L’on se demande également si les autorités françaises vont demander l’extradition de cet opérateur économique. Histoire à suivre.
Davis R
