Ils sont accusés entre autres, de favoritisme, de détournement de deniers publics, de faux en écriture publique, d’abus de fonction et de blanchiment de capitaux.
Comme prévu, le dossier relatif à l’affaire Ambohimahamasina a été déféré au parquet de la Chaîne Pénale Anti-Corruption hier. Trois individus impliqués dans cette affaire ont été auditionnés pendant cinq heures ou enfin presque (de 13h à 17h30). Il s’agit du Maire de la Commune rurale d’Ambohimahamasina et de son Secrétaire trésorier comptable, ainsi que d’un ancien directeur au niveau du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. D’après les informations, des opérateurs économiques seraient également dans le collimateur de la Justice dans le cadre de cette affaire. A l’issue de l’audition, les juges de la Chaine Pénale Anti-Corruption ont accordé une liberté provisoire aux trois personnes impliquées. Selon une source proche du dossier, l’affaire passera devant les Juges d’instruction le 8 décembre prochain. A la sortie du bureau de la CPAC, l’avocat du Maire d’Ambohimahamasina a déclaré que la somme de 390 millions d’Ariary octroyée par le Ministère de l’Intérieur à titre de subvention exceptionnelle a bien été encaissée au niveau de l’Administration communale. Selon ses dires, la totalité de cette somme a été utilisée dans la construction de nombreuses infrastructures. Une manière de rejeter les accusations de détournement de deniers publics lancées à l’encontre de son client. Il convient de rappeler que les trois hauts responsables déférés devant la Chaîne Pénale Anti-Corruption hier sont accusés entre autres, de favoritisme, de détournement de deniers publics, de faux en écriture publique, d’abus de fonction et de blanchiment de capitaux.
Détournement de subventions. Pour ce qui est de la femme milliardaire dont le nom a toujours été cité dans cette affaire, elle reste introuvable, du moins pour le moment. En effet, cet opérateur économique de renom, connu comme étant une proche du couple présidentiel et très influente au sein du régime HVM, n’a pas donné suite aux convocations du Bureau Indépendant Anti-Corruption. Elle semble plutôt peu inquiétée voire pas du tout effrayée par cette histoire. Et ce, bien malgré les rumeurs sur un éventuel mandat d’amener qui pourrait être lancé à son encontre. D’après les informations, depuis le début, cette affaire Ambohimahamasina fait l’objet de nombreuses interventions en haut lieu. Se référant à la liberté provisoire obtenue hier par le Maire, le Directeur auprès du Ministère de l’Intérieur et le Secrétaire trésorier comptable de la Commune d’Ambohimahamasina, bon nombre d’observateurs soupçonnent les responsables de vouloir étoffer l’affaire. D’autant plus que les inculpés, en l’occurrence du Maire continuent de clamer leur innocence. Quoiqu’il en soit, le Bianco n’envisage pas de lâcher prise. Les investigations se poursuivent actuellement sur d’autres communes de la Région Haute Matsiatra soupçonnées elles aussi de détournement de subventions. D’après les informations, d’autres dossiers seront également déférés au parquet de la Chaîne pénale incessamment. Histoire à suivre.
Davis R
