Que reste-t-il de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale ces derniers temps ? L’échec de la revendication des 4×4 a porté un coup fatal à cette majorité pro-régime essentiellement composée de députés élus sous les couleurs indépendantes. Le député élu à Betroka Nicolas Randrianasolo était le seul à avoir osé défendre la position du gouvernement par rapport à la revendication sur les 4×4. Et pas plus tard qu’avant-hier, cette majorité présidentielle n’a pas pu inclure dans le dernier ordre du jour de l’Assemblée nationale l’adoption du projet de loi portant création d’une Cour Spéciale en matière de délinquance économique, financière et fiscale. Alors que l’Exécutif insistait sur la nécessité d’adopter ce projet de loi depuis la session extraordinaire de juillet 2016. Par ailleurs, l’affaire Claudine qui défraie la chronique ces derniers jours ne pourrait être privée d’impact sur la majorité instable à l’Assemblée nationale. La conseillère spéciale du président de la République, Claudine Razaimamonjy, aurait été convoquée au Bianco pour une « affaire de détournement ». Cette femme opérateur économique est trop connue à l’Assemblée nationale. Si le Bianco est vraiment déterminé à aller jusqu’au bout, les députés pro-Claudine pourraient nuancer leur position par rapport au régime en place.
R. Eugène