Les tenants du pouvoir comptent sur l’appui des bailleurs de fonds pour sortir le pays de son marasme économique. A cet effet, la Grande Ile a ainsi besoin de 5,4 milliards de dollars. Une somme non négligeable, en fait.
Le XVIe Sommet de la Francophonie a pris fin avec ses dépenses faramineuses, qui selon de source informée, s’élevaient à 25 milliards de nos francs. Toutefois, les détails sur le budget alloué à ce Sommet ont été jalousement gardés. Pour la sécurisation de ces assises internationales, l’on a assisté à une forte mobilisation des hommes en treillis. La circulation dans la capitale a été plus ou moins fluide, moins d’embouteillages. En fait, des gestes louables de la part du régime, mais qui n’a duré que le temps d’un Sommet.
Financement. Quelques jours après ces assises, la conférence des bailleurs et investisseurs pour le financement du développement de Madagascar s’est tenue, hier et aujourd’hui, à Paris. Après ces assises, une forte délégation malgache est venue ainsi dans la capitale française pour quémander pour ne pas dire mendier auprès des bailleurs de fonds traditionnels. Et ce, en vue de faire décoller son économie, Madagascar a besoin de 5,4 milliards de dollars ou plus précisément pour sortir la Grande Ile de sa pauvreté et pour atténuer sa misère. Une somme qui s’avère nécessaire, entre autres, pour la nutrition, l’éducation, l’eau, les infrastructures, l’eau potable, le développement rural et les techniques de l’information. Le pays compte ainsi sur l’appui de l’Union européenne, la Banque mondiale, le PNUD et la Banque Africaine pour le Développement.
Milieu urbain et rural. Toujours est-il qu’avec la fin du Sommet de la Francophonie, l’on assiste à un retour des embouteillages, une recrudescence de l’insécurité tant en milieu urbain qu’en milieu rural. A cela s’ajoute l’insécurité alimentaire dans le Sud du pays qui touche 1 400 000 personnes et dont la solution n’est pas pour demain. Sans parler du lot quotidien des gens qui luttent pour leur survie. En effet, 90% de Malgaches vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Dominique R.
