
Trouver un terrain d’entente entre les intérêts financiers et les populations locaux reste la grande problématique de l’actuel code minier. Un défi qui semble être relevé à Mantalimaro.
La situation actuelle de Mantalimaro, un secteur du Fokontany Ankatoko – Commune rurale de Betsiaka, défie celle de toutes les régions où des exploitations minières existent. Il y a en effet une certaine cohabitation entre les intérêts particuliers des exploitants – ces derniers étant des malgaches – et ceux de la population locale. Une cohabitation importante mais dont l’absence, à titre de rappel, a causé la chute de certain projet d’exploitation minière à Madagascar…si l’on ne veut citer que le cas Soamahamanina. Ce que des représentants de la communauté locale, par le biais d’une conférence de presse qui a eu lieu au Madahôtel, a tenu à faire comprendre à tous les malgaches. Une explication qui tente de faire le point, surtout de les écarter, d’un dossier récemment monté par certains organes de presse et qui selon eux tend à faire tache sur l’harmonie existante entre eux et un intérêt financier. « Nous sommes contre toute tentative de déstabilisation qui voudrait empêcher la coopération existante actuellement » a lancé Jean Fernand, un des émissaires.
Win-win. Titulaire de grande ressource minière, la communauté de Mantalimaro n’a cessé de rechercher un développement qui soit adapté à cette énorme richesse. Ce que Jean Fernand a tenu à rappeler : « Nous avons toujours voulu profiter, dans le bon sens du terme, de nos ressources. Ce qui est le cas à l’heure actuelle ». Un système de partenariat a en effet été mis en place entre les deux parties. Permettant un partage des bénéfices, celui-ci impliquerait la dotation en technologie de la part de l’intérêt financier et l’extraction pour la population locale. Une coopération qui impacterait de façon conséquente sur leur rentabilité, lance la communauté. Et qui semblerait continuer car selon les représentants de la communauté, la société Madamining a récemment, samedi dernier, effectué la pose de première pierre pour un développement en infrastructure communautaire. Un projet visant à doter le fokontany d’école primaire publique, de terrain de jeux pour les jeunes, de centre de santé de base de niveau I, d’un poste avancé pour la gendarmerie et d’un bureau de comité pour la sécurité local. Un projet qui se veut respecter les intérêts des différentes chaînes de valeur et qui fait du cas Mantalimaro, un cas à part.
José Belalahy