Le XVIe sommet de la Francophonie à Antananarivo s’est bien déroulé. La Conférence des Bailleurs et des Investisseurs (CBI) à Paris s’est soldée par des promesses de financement à hauteur de 10 milliards de dollars. And last but not least, Madagascar est champion du monde de pétanque.
Le jour d’après
Décembre est a priori un mois « zina » pour le pays. « Grâce au régime », s’empresseront de préciser ses tenants et partisans à l’endroit du peuple qui attend sa part du gâteau à l’approche des fêtes de fin d’année. La majorité silencieuse escompte, le jour d’après, des « retombées positives » pour que tous ces événements ne soient pas des épiphénomènes face au phénomène réel de la pauvreté. Le vulgum pecus espère ne plus être à sec avec la pluie de dollars annoncée à Paris, même s’il ne s’agit pas d’un chèque en blanc touchable ou encaissable sur le champ. Encore moins sur les Champs- Elysées, quoiqu’il ait été libellé dans la capitale française. Ce n’est pas non plus un cadeau de fin d’année même si le chèque de la CBI a été émis en ce mois de décembre. En tout cas, le chèque n’est ni au porteur ni au nom des dirigeants actuels, car il s’étale sur 4 ans. En somme, c’est le cas de le dire, sa validité s’étend jusqu’au prochain quinquennat, quel que soit le prochain président. Une chose est sûre, il faudra plus d’une mandature et d’une génération pour le régler, car il ne s’agit pas d’un financement totalement non remboursable. Et ce, contrairement à ce qu’aucun veuille le faire croire, au risque d’induire en erreur voire d’infantiliser le peuple qui pourrait l’assimiler à un cadeau de Noël et/ou de Nouvel An. Qui plus est, le régime et ses thuriféraires ne manqueront pas de clamer que 2016 a été une « Bonne Année » et que 2017 le sera encore davantage après le triple succès du sommet de la Francophonie, de la CBI et au championnat du monde de pétanque. De quoi foutre les …boules à ses adversaires. Reste à savoir si ces derniers respecteront la trêve des confiseurs qui suivra la période de l’Avent et le jour d’après.
R. O