
Il faut que les usagers fassent preuve de beaucoup de patience pour circuler dans les rues de Tana.
3h. C’est le temps qu’il faut à peu près pour aller à Analakely, en venant d’Ankadifotsy. Et en venant d’Anosy, toujours pour aller Analakely, il faut également patienter plusieurs heures dans sa voiture. Ça coince partout, à seulement quelques semaines avant les fêtes de fin d’année! Les embouteillages monstres perdurent du côté d’Ambodifilao, de Behoririka, et d’Antanimena, pour le centre-ville. Et c’est presque le même schéma dans les périphéries, entre autres, à Ambohibao, à Ivato, à Itaosy, etc. A ce rythme, nulle n’ose imaginer ce qui va se produire la veille des fêtes. «C’est trop. J’ai déjà mis plus d’une heure pour passer de Behoririka à Antanimena», se désole Emile Rakotoarizaka, un chauffeur de taxi-be. Il fallait seulement que les événements du Sommet de la Francophonie s’achèvent pour que les embouteillages monstres reprennent. Ce qui ne manque pas de faire des mécontents, principalement les usagers des rues de Tana. Dans les transports en commun, les voyageurs sont mortifiés par la chaleur, la mauvaise odeur, et surtout, la perte de temps. Et depuis peu, aucun des usagers n’est plus à l’abri de l’insécurité. Car faut-il oublier que certains bandits sont capables de monter au bord des taxi-be rien que pour dérober les voyageurs? Pour ceux qui voyagent avec leur propre véhicule, la sagesse, c’est de verrouiller toutes les portières.
Obstination. En fait, faut-il rappeler que l’obstination des charrettes et des pousse-pousse à circuler en ville malgré l’interdiction figure parmi les premières causes des embouteillages monstres à Tana. Le laisser-aller a-t-il regagné la ville ? A ceci s’ajoutent les désordres provoqués par les marchands informels, tous les jours. Ce qui devrait donner raison aux autorités de renforcer les mesures qui permettront à la capitale de retrouver sa splendeur.
Arnaud R.