Un rite pratiqué dans le Sud du pays associant le vol de bœufs à un signe de virilité est sorti depuis les années 80 de son cadre originel et c’est dû notamment à l’appauvrissement d’une partie de la population, mais il est devenu aussi une source d’argent non négligeable de trafics illicites de bovidés.
Le cas des deux natifs de l’Androy tués dans le district de Soavinandriana continue à soulever des vagues. A cet effet, la réplique des « Zanak’Androy » ne s’est pas fait attendre, suite aux récentes déclarations du ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales et celui de la Communication et des Relations avec les Institutions, respectivement Maharante Jean De Dieu et Vonison Andrianjato. Les familles de deux des leurs, tués dans la commune d’Ambatosaina, dudit district, ont tenu une conférence de presse, hier, au restaurant « Telozoro », sis à Andrefan’Ambohijanahary. Elles désapprouvent notamment la « réconciliation » menée par ces deux membres du gouvernement en avançant que ces derniers auraient dû confronter les deux parties impliquées dans cette affaire.
Suspicions. Les « Zanak’Androy » ont reconnu que les deux ministres ont octroyé 6 millions d’ariary aux familles des victimes, tout en soulignant au passage qu’un certain Nônô aurait été prêt à donner 40 zébus comme préjudice aux familles des défunts, mais les deux membres du gouvernement y ont fait ombrage. Ils ont également déploré que l’Etat ne s’est pas donné la peine de prendre en charge le rapatriement des dépouilles dans leur village natal, c’est plutôt l’ancien Premier ministre, Monja Roindefo, qui s’en est chargé. Un geste louable de ce natif de la région Androy, ont-ils souligné.
Légitime de défense. Dans cette histoire, on ne sait plus qui a tort et qui a raison ? Faut-il ainsi rappeler que les habitants de la commune d’Ambatosaina persistent et signent que les deux personnes tuées sont des « Dahalo » et que d’après certains d’entre eux les gendarmes et le « Fokonolona » ne sont en fait qu’en légitime de défense dans cette affaire. Un avis qui n’est pas partagé par les Zanak’Androy, ces derniers estiment que les gendarmes ont tué de sang froid ces deux natifs du Sud du pays. Ils pensent, par ailleurs, que les suspicions portées à l’encontre de deux des leurs ne sont pas fondées, puisqu’il n’y avait aucune preuve en foi de quoi, ils ont été les auteurs de ces actes de banditisme perpétrés dans cette localité.
Dominique R.
