Le problème est récurrent et il ne se résoudra que si les autorités municipales le prennent à bras le corps. Les altercations entre marchands et agents municipaux risquent de ternir l’image de Mme le Maire de la capitale. Le manque de délicatesse des agents municipaux dans l’accomplissement de leurs fonctions est en train de donner du crédit aux détracteurs de cet assainissement qui est pourtant nécessaire.
Nécessité de redorer le blason de la police municipale
Les responsables de l’assainissement que la commune urbaine d’Antananarivo avait décidé de mettre en place ont pu mesurer les failles de leur organisation après les nombreux incidents violents qui ont eu lieu à de nombreuses reprises lors du passage des agents municipaux. Ces derniers ont fait de nombreuses bavures et les plaintes parvenues au maire et à son équipe ont amené ces derniers à reconnaître le tort causé par ce personnel indélicat. Lors de leur point de presse, les responsables avaient affirmé qu’ils allaient recadrer leurs agents et revoir leur méthode de travail. Le nombre de bavures a diminué durant les interventions de ces derniers. Cependant, l’hostilité des marchands n’a pas faibli. Les frictions avec les policiers municipaux ont été fréquentes ces derniers jours, mais elles n’avaient pas dégénéré. Le malaise était pourtant palpable. Hier, la crise qui couvait depuis quelque temps a explosé. Les échanges ont d’abord été verbaux, puis après les bousculades, les coups ont commencé à pleuvoir. La foule de plus en plus hostile a riposté et les incidents ont failli dégénérer en émeute. A présent, il est nécessaire de tirer la sonnette d’alarme, car la situation risque d’échapper à tout contrôle si les autorités municipales n’édictent pas de véritables règles de conduite dans les opérations d’assainissement. Les agents sont craints, mais pas respectés et leur manière d’agir provoque de l’hostilité. Cette hostilité peut même devenir de la haine s’ ils agissent avec aussi peu de discernement. Il est temps pour eux de se conduire comme de vrais professionnels pour redorer leur blason.
Patrice RABE