Urbanisme et aménagement du territoire ? « Quelles notions purement techniques !», disent certains. « Ce sont plutôt des notions juridiques », réagissent d’autres car les 2 concernent le territoire, les droits subjectifs et régis par des règles y afférentes. D’autres n’arrivent pas à s’en approprier car ils sont sensiblement inaccessibles. Quoiqu’il en soit, les journalistes vont devoir transmettre leurs…acquis.
Transversalité. « Le quatrième pouvoir est également le « troisième œil » de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme ». C’est ce qu’a lancé le directeur général de l’Observatoire de l’Aménagement du Territoire (OAT) en marge d’un atelier en faveur des journalistes malgaches. Organisé par le ministère auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement (ME2PATE), cet atelier de formation qui s’est tenu les 12 et 13 décembre derniers au Cap 3000 Andraharo a été axé sur le thème « le renouveau de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme ». Effectivement, la question relative aux 2 domaines revêt un caractère transversal car englobe le social, l’économie, le juridique, etc. Les embouteillages, les marchands de rue, la mauvaise gestion de l’espace urbain, les bidonvilles ou encore la congestion de la capitale sont les conséquences d’un mauvais aménagement du territoire et d’une urbanisation non maitrisée.
Sans exception. En 2015, 2 nouveaux textes ont été votés et promulgués et régissent, dorénavant, l’aménagement du territoire et l’urbanisme. Il s’agit en l’occurrence de la loi n°2015-051 portant Orientation de l’Aménagement du Territoire (LOAT) et la loi n°2015-052 relative à l’Urbanisme et l’Habitat (LUH). Vu la délicatesse du sujet car ayant trait à la terre, matière première des opérations d’urbanisme mais aussi précieuse pour la majorité des Malgaches, le ME2PATE ainsi que la Direction Générale de l’Aménagement du Territoire (DGAT) et l’OAT ont martelé à quel point les journalistes ont un rôle capital au niveau de la transmission des outils de planification territoriale, la sensibilisation de tout citoyen lambda mais également l’incitation « des candidats aux constructions illicites et à l’occupation sans titre » à respecter les lois et règlements en vigueur, les procédures et les sanctions qui en découlent. Durant la formation, les journalistes se sont appropriés desdits outils tels que les plans d’urbanisme. Il en est de même pour le permis de construire (conditions de délivrance, respect de l’alignement, le suivi) et les opérations d’urbanisme dont le lotissement, le remembrement, le découpage, le morcellement ou le remblai. Ce n’est pas un hasard étant donné que toutes ces questions font partie du « mal urbain » ou de la mauvaise gouvernance urbaine. Néanmoins, la responsabilité n’incombe pas uniquement aux dirigeants mais aux techniciens, aux journalistes, aux citoyens. Bref, à tous les acteurs concernés.
Aina Bovel