75 milliards USD de la communauté mondiale pour la lutte contre l’extrême pauvreté. Parmi les défis les plus urgents, les financements cibleront notamment les situations de fragilité, les réfugiés et le changement climatique. Une soixantaine de pays donateurs et bénéficiaires sont ainsi convenus, hier, d’intensifier la lutte contre l’extrême pauvreté avec un engagement record de contribution de 75 milliards de dollars au profit de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Sur les trois prochaines années, l’IDA pourra, grâce à ce financement, étoffer ses interventions pour remédier aux situations de fragilité, de conflits et de violence, pour lutter contre les déplacements forcés, le changement climatique, les inégalités hommes-femmes, ainsi que pour promouvoir une bonne gouvernance et des institutions solides, l’emploi et la transformation économique. Ces efforts sont appuyés par un engagement plus général à investir dans la croissance, la résilience et les opportunités.
L’IDA finance des projets destinés à fournir des services sociaux de base. Présente dans 39 pays d’Afrique subsaharienne, elle est le principal bailleur de fonds de la région. Entre 2006 et 2016, elle a financé plus de 1 000 projets représentant un montant de 83 milliards USD. L’institution a, par ailleurs, dépensé 13 milliards USD pour fournir une aide médico-sociale d’urgence. Sur la seule année 2016, la Banque mondiale a octroyé 8,7 milliards de dollars au continent africain.
Les financements consentis pendant la période couverte par cette 18e reconstitution des ressources de l’IDA, devraient appuyer les interventions comme suivantes : les services de santé et de nutrition essentiels pour 400 millions de personnes ; l’accès à des sources d’eau améliorées pour 45 millions de personnes ; les services financiers pour 4 à 6 millions de personnes ; l’accouchement sans risque pour 11 millions de femmes grâce à l’assistance d’un personnel de santé qualifié ; la formation de 9 à 10 millions d’enseignants en charge de plus de 300 millions d’enfants ; la vaccination de 130 à 180 millions d’enfants ; l’amélioration de la gouvernance dans 30 pays grâce au renforcement des capacités statistiques et l’augmentation de 5 gigawatt heures des capacités de production à partir d’énergies renouvelables.