Les longues files au Palais de Mahazoarivo pour le dépôt des C.V – avec copie à Ambohitsorohitra sont révélatrices du nombre de personnes qui aspirent à devenir ministre.
467. Pas un de plus ni un de moins. C’est le nombre de C.V reçus pour les postes de ministre à la date d’hier durant laquelle les entretiens se sont poursuivis. Soit une dizaine de postulants pour chaque ministère si le gouvernement compte une quarantaine de membres. Ministres de plein exercice, ministres délégués et secrétaire(s) d’Etat confondus. Sans exclure d’éventuel(s) vice-PM. En respectant la parité hommes-femmes dans la limite du possible.
Beaucoup d’appelés. Tout peut changer jusqu’au dernier moment. A preuve, la date du jeudi 11 janvier 2024 pour la remise par le Premier ministre des noms des ministrables au Président de la République n’a pu être respectée. En raison, notamment de la pléthore de candidats. Beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Ou plutôt pour une poignée de nommés car les membres du gouvernement ne sont pas des édiles quoique le fait d’être un élu – surtout au suffrage universel direct – constitue un atout supplémentaire pour les prétendants à un portefeuille ministériel.
Parti…cules. Parmi ceux qui ont déposé leurs C.V, des députés en feraient partie et… parti. Non seulement de l’IRD mais aussi de parti… cules qui gravitent autour de la majorité présidentielle dans le but inavoué d’avoir, sinon un « seza » de ministre, du moins un strapontin. Et ce, quand bien même il n’y aurait jamais assez de places pour tout le monde. Des membres de l’IEM en savent quelque chose pour n’avoir pas été casés jusqu’à maintenant alors qu’ils s’étaient investis et avaient investi pour la victoire du candidat numéro 13 pendant la présidentielle de 2018.
Démarche méthodologique. En 2024, l’efficacité et le professionnalisme sont parmi les critères requis pour être ministre. Les candidats sont soumis à des tests (psychométrique, management, éthique, intégrité, communication, résilience aux changements…) La démarche méthodologique consiste en la maîtrise du secteur et ses problématiques ; la capacité de proposer des solutions pertinentes, concrètes et pragmatiques ; la contribution du ministère dans la réalisation des trois axes prioritaires du second mandat ; les capacités linguistiques (trois langues).
Evaluations psychométriques. Sont analysées dans l’épreuve écrite de dissertation et test de logique, les stratégies du candidat pour redresser les problématiques du pays, les réformes et innovations à apporter. Sont décryptés à travers les évaluations psychométriques, les traits de personnalité du candidat, la capacité managériale, le dynamisme, la confiance en soi, la rationalité, la rigueur, la capacité de négociation, l’éthique professionnelle, la capacité à gérer la pression.
Cabinet d’experts. L’autre critère pour devenir ministre est la disposition à œuvrer pour le développement, conformément au slogan de campagne du candidat numéro 3 « Madagasikara tsy maintsy mandroso ». Ceux qui ne peuvent pas suivre le rythme du TGV afin de « rattraper le retard de développement de Madagascar » resteront sur le quai. Ceci expliquant cela, le parcours de chaque candidat ministre est scruté à la loupe. Sans oublier la loyauté qui fait partie des critères requis au même titre que l’intégrité, l’efficacité, les compétences et le professionnalisme. Tout cela, pour l’instauration de la bonne gouvernance et de la transparence dans la conduite des affaires de l’Etat. Un cabinet composé d’experts pluridisciplinaire et transdisciplinaire d’experts est chargé d’étudier les dossiers de candidature. On saura demain les candidats retenus puisque les ministres seront présentés ce dimanche à 17 heures, au Palais d’Iavoloha. Le premier Conseil des ministres pourrait se tenir dans foulée.
R.O