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vendredi, juillet 11, 2025
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A mon cher banquier,

Je vous écris cette lettre parce que je pense que vous êtes toujours à l’écoute des gens qui vous font toujours confiance, comme moi. Voilà pourquoi je vous ai régulièrement viré mon salaire, voilà pourquoi je vous ai fait garder mes économies, voilà pourquoi, quand je suis à court comme pendant la rentrée des classes des enfants, vous m’accordez des petits prêts , pour cela je vous remercie.

Mais, comme on est entre gens de bonne entente, il est de bon aloi qu’on se dise sincèrement les choses. Loin de moi de généraliser au niveau de toute la profession mais quelques « écarts » gagnent tout de même à être réajustés.

Primo, on me fait trop attendre aux guichets. Soit pour verser ou retirer, il n’est pas rare d’y passer la matinée parce qu’il y a qu’un ou deux agents derrière les guichets à majorité désertés. À croire qu’il vous manque du personnel ou, pire, vous mettez des jeunes encore bégayants dans leur travail pour servir la clientèle. Oui, je sais, la rationalisation des moyens, même humains, vous a contraint de vous séparer d’une bonne partie des « anciens » ou que l’informatisation nécessaire se fait surtout en « back office », mais tout de même, les relations humaines en pâtissent, et si le temps est de l’argent pour les financiers, il l’est tout autant pour les bonnes gens. Sans parler de la courtoisie qui était de tout temps votre signe distinctif, mais qui semble avoir disparu du métier. Il n’est pas rare qu’un simple agent de sécurité travaillant pour une entreprise n’ayant rien à voir avec les finances rabroue les clients. Où est cette professionnalisation et cette rigueur qu’on vous connaissait. Oui, des efforts ont été entrepris dans la dématérialisation de la monnaie et l’automatisation des services mais les GAB, s’ils sont pratiques, ce n’est pas encore la panacée contre les longues attentes, mais voyez vous-mêmes les longues files qui sont devant, quand encore, ils ne sont pas en panne ou non assez fournis en billets. Voilà en ce qui concerne les services et l’accueil.

Deuxio, la banque est, pour tout un chacun, synonyme de confiance, des fois même aveugle. J’avoue que l’opacité des opérations me rend quelques fois perplexe comme dans ces opérations de change qu’on qualifie d’ «au mieux ». Je ne sais pas vraiment si le « mieux » est pour la banque ou pour moi ; ou encore ces frais bancaires qui ne font qu’augmenter et que je ne suis averti que par une note placardée dans l’agence. Ces démarches semblent pencher au manque d’égard à ma personne.

Puis, parlons de ces erreurs (refus systématiques des virements automatiques pour une raison ou pour une autre, bien des fois insignifiantes, par exemple). A croire que la fameuse formule « erreur de la banque en votre faveur » n’existe que dans le jeu de Monopoly, et que c’est l’inverse qui prévaut. Et quand on en est victime, il faut de longues démarches pour résoudre, et encore s’il y a une solution. A croire que le mal des tracasseries administratives a atteint aussi le secteur bancaire. On se demande si le numérique n’est pas contrebalancé par la bureaucratie.

Enfin, des malversations dans les manipulations ont été citées dans la presse et que certains agents s’amuseraient à utiliser temporairement ou carrément vider des comptes des clients à leur insu, j’espère que de telles informations ne seraient que des « fake news » et que si, d’aventure, elles s’avéraient vraies, des mesures des plus sévères ont été prises.

Avec tout le respect que je vous dois, je vous remercie, Monsieur le Banquier de m’avoir lu.

M.Ranarivao

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