A quinze jours du 26 juin, pas d’atmosphère de fête

A moins de quinze jours de la célébration de la Fête de l’Indépendance, les Malgaches semblent peu perméables aux incitations faites par certaines autorités de se mettre dans l’ambiance festive de ce 63^ème anniversaire. Comme on le remarque un peu partout, le poids des difficultés quotidiennes impacte sur le moral d’une population en état de survie. En tout cas, l’impression d’un 26 juin 2023 passé dans la morosité semble se préciser et ne paraît pas préoccuper des citoyens oppressés par la quête de ce minimum vital qui est devenu aujourd’hui un luxe.

A quinze jours du 26 juin, pas d’atmosphère de fête

C’est un mois de juin différent de celui des autres années. Même lors de la crise de la Covid en 2021, les préparatifs de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance avaient été lancés très tôt. Les autorités avaient établi un programme de festivités, digne de l’événement. Les Malgaches s’étaient vite plongés dans une ambiance de fête. En 2023, l’atmosphère a totalement changé. Les paramètres socio-économiques ont changé. Depuis le début de l’année, la situation s’est beaucoup dégradée. Le niveau de vie de la population a baissé de manière dramatique à cause d’une inflation galopante. Les déboires de la Jirama n’ont fait qu’aggraver cette crise que l’État n’arrive pas à résoudre. Les coupures d’électricité ou l’insécurité sont devenues des maux qu’il faut endurer. La politique n’est pas en reste. L’approche des élections apporte un regain de tension dans les États majors politiques. Les interpellations et les discours enflammés se multiplient. Bien qu’il n’y ait pas de dérapages, ces propos influent quand même sur le moral de la population. Dans ce contexte, il est difficile de penser à des festivités. L’État essaie de rassurer la population, en disant qu’il assume ses responsabilités. A quinze jours du 26 juin, en tout cas, l’atmosphère n’est vraiment pas à la fête.

Patrice RABE