C’est une étape qui vient de s’achever dans la lutte contre la Covid-19. La campagne de vaccination qui a débuté le 10 mai a permis l’injection de 177.000 doses d’Astrazeneca Covishield à des Malgaches qui ont voulu se protéger du virus. Nonobstant la polémique qui est née après la publication du communiqué sur la page Facebook de l’Ambassade de France, toutes les personnes vaccinées ont l’assurance de se prémunir contre la pandémie. Il n’est pas question de reprocher à qui que ce soit sa parution, puisque c’est une information vérifiée. Elle navre tous ceux qui désirent se rendre dans les pays de l’Union Européenne, et qui ne pourront pas avoir leur précieux visa, mais cela ne concerne pas la majorité de ceux qui se sont fait vacciner. Le doute s’est installé chez les responsables qui ont suspendu les opérations dans la soirée de mercredi, mais ces derniers se sont repris et la campagne a pu se terminer jeudi en fin de journée. Des explications vont certainement être fournies par le représentant de l’OMS à Tana. Mais la défiance manifestée vient du fait qu’il n’a pas été homologué par l’Union Européenne. C’est le cas aussi du spoutnik russe et du sinopharme chinois. On attend la suite des événements, mais il serait justifié d’autoriser l’entrée des autres vaccins comme Moderna, Pfizer, ou Johnson and Johnson sur le marché, et de permettre aux Malgaches qui le désirent d’opérer leur choix. L’opinion est dans l’expectative, et on attend la suite des événements. A une semaine de la célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance, l’atmosphère n’est pas tout à fait à la fête. Le programme des festivités n’est pas encore connu. On sait qu’il y aura des défilés militaires dans chaque capitale provinciale. A Tana, le lieu choisi serait le stade des Barea, dont les travaux sont presque achevés. On sait que l’état d’urgence sanitaire n’autorise pas les grands rassemblements. On murmure qu’il n’y aura pas de grands feux d’artifice cette année. L’amélioration de la situation sanitaire n’autorise, cependant, pas de grands écarts dans le respect des mesures à suivre. Le principe de précaution doit toujours être respecté.
L’accalmie sur le front de la pandémie est notoire dans le monde. En fait, c’est dans les pays occidentaux que l’on constate cette nette amélioration. Les grandes nations européennes et nord-américaines sont presque toutes à l’heure du déconfinement. Un vent d’optimisme est en train de souffler sur place. Aux Etats-Unis, dans plusieurs Etats, on a abandonné le port du masque, le succès de la campagne de vaccination étant acquis. En France, la vie est en train de reprendre son cours normal. Les Français ne cachent pas leur joie lors de leur sortie. La fête de la musique sera célébrée dans la plus grande liberté. Le couvre feu ne sera plus en vigueur à partir de demain soir.
La politique internationale a retrouvé toute son importance. La tournée européenne du président Joe Biden a réussi à conforter les liens très solides des Etats-Unis avec leurs alliés européens. La rencontre entre le locataire de la maison blanche et son homologue du Kremlin a permis de remettre en perspective leurs relations. Chacun sait maintenant à quoi s’en tenir sur son vis-à-vis. Les leaders de ces deux grandes puissances ont réussi à délimiter leur champ d’action respectif.
Madagascar avance lentement vers la sortie de la crise sanitaire où elle était plongée depuis le début de cette année. La situation économique n’est guère reluisante. La pauvreté est toujours aussi préoccupante. Les revendications syndicales et estudiantines se multiplient. A une semaine de la célébration de la fête du 26 juin, il s’installe une certaine morosité. L’atmosphère sociale est même plutôt délétère.
Patrice RABE
