
L’affaire est loin d’être close. Chaque partie notamment le groupe Tiko et le pouvoir central défend à sa manière l’appropriation du terrain.
Le bras de fer entre le groupe Tiko et le pouvoir continue, concernant notamment le site d’Andohatapenaka. A cet effet, l’avocat de ce groupe Me Hasina Andriamadison est monté au créneau pour défendre les intérêts de cette industrie agro alimentaire. C’était lors d’une conférence de presse qui s’est tenue, avant-hier, au siège du Tim, à Bel Air. Dossiers à l’appui, Me Hasina Andriamadison a démontré que le terrain à Andohatapenaka appartient bel et bien au groupe Tiko. Et que ce dernier va porter l’affaire devant la justice. Toujours d’après l’avocat de Tiko, « il y avait eu une double vente, la première avec le groupe Tiko et la seconde avec Seimad ». Il se demande si cette société immobilière est en connaissance de cause et est-ce que cette dernière est en possession d’un permis de construire ? Il avance ainsi l’arrêt de la démolition de l’abattoir sis à Andohatapenaka. C’est dire que la maire de Tanà, Lalao Ravalomanana, n’a pas délivré de permis démolition qui relève normalement des compétences de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). Force est cependant de constater que Seimad est à pied d’œuvre actuellement pour la construction du village de la Francophonie qui va accueillir le 16e Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Antananarivo en 2016.
Désengagement de l’Etat. Lors de cette rencontre avec la presse, l’avocat de Tiko a montré ainsi le décret n°2007-959 fixant les attributions du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ainsi que l’organisation générale de son ministère. Ce décret, en son article 8 stipule que « la direction générale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche est chargée de mettre en œuvre la politique générale du ministère dans les secteurs Agriculture, Elevage, Pêche et Aquaculture ainsi que la sécurisation de la propriété foncière ». Il a montré également l’avis d’appel d’offres en date du 18 mars 2018 qui fait état que « dans le cadre du désengagement de l’Etat et en vue de la construction d’un abattoir aux normes internationales, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche procède à la session en seul lot indivisible le domaine de l’abattoir national route digue Antananarivo et les propriétés et les immeubles s’y trouvant ».
Dominique R.