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mardi, juin 17, 2025
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Absence de majorité

Le malaise est au rendez-vous ! Il est politique et social. Les sept mois de la IVe République n’ont pas encore apporté les changements espérés au point de nourrir une certaine lassitude au sein du public. Les succès remportés par le président de la République à l’étranger sont comme au rugby, autant d’essais qui ne sont pas transformés sur place. Le gouvernement n’arrive pas encore à atteindre un rythme de croisière comme s’il lui manquait les compétences et les moyens pour débloquer les fonds et les aides promises par les bailleurs de fonds. La loi de finances rectificative a bel et bien été votée sans amendement, mais elle n’est pas à la hauteur des attentes pour réaliser toutes les promesses électorales. Le pays n’a jamais autant besoin d’argent pour repartir du bon pied mais jusqu’à quand faut-il attendre que les aides arrivent pour entamer le véritable démarrage auquel aspire la population ?

Absence de majorité

             La communauté internationale a beaucoup promis ces derniers mois pour venir en aide au pays. Rien que dans la loi de finances rectificative, l’augmentation du déficit global de 184, 5 millions de dollars sera financée par l’apport des Partenaires techniques et financiers. Le Japon dont l’ambassadeur a déclaré récemment que son pays est prêt à apporter son appui pour la réussite du mandat de Hery Rajaonarimampianina, fait des dons de 17 millions de dollars. L’Union européenne, des dons de 89 millions d’euros. La Banque Africaine de développement, des prêts de 38,5 millions de dollars et la Banque mondiale 40 millions de dollars. Mais à quand l’ouverture des robinets de toutes ces aides budgétaires ? S’il faut mettre dans le même sac toutes les promesses et engagements de l’international pour financer le développement malgache, le pays devrait pouvoir remonter plus tranquillement la pente dans laquelle la période de Transition l’a entraîné. Mais l’attente semble plus longue que prévue au point de favoriser le malaise social et politique. Sit-in par -ci, sit-in par- là, grève par-ci, grève par-là. L’Etat est en difficulté. Le gouvernement n’arrive ni à maîtriser l’insécurité grandissante provoquée par les velléités de déstabilisation, ni à apporter des solutions idoines aux problèmes économiques et sociaux qui surgissent. Le régime donne une impression de fragilité en l’absence d’une majorité politique claire et nette en sa faveur. Il est sans doute grand temps pour le pouvoir de réagir plus efficacement pour ne pas laisser ses adversaires profiter d’une situation qui ne contribue qu’à l’affaiblir davantage. Mais les dirigeants sont-ils conscients des enjeux et des menaces ?

Zo Rakotoseheno

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