
90 députés seulement ont participé hier à l’adoption de l’ordre du jour.
Deuxième jour hier de la session extraordinaire de la Chambre basse. D’emblée, la tension revient du côté de Tsimbazaza, avec la menace à peine voilée du président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, lancée à l’encontre des députés partisans de l’absentéisme. En effet, en ce début de session, c’est généralement dans un hémicycle de plus en plus clairsemé que se déroulent les débats. C’est notamment le cas hier où 90 députés seulement ont participé à l’adoption de l’ordre du jour. A cet effet, Jean Max Rakotomamonjy reste ferme. « Des mesures seront prises à l’encontre des absentéistes », a-t-il averti. Ceux qui continuent de boycotter les séances à Tsimbazaza seront donc sévèrement punis. Bon nombre d’observateurs estiment que les parlementaires MAPAR et les anciens membres du bureau permanent dirigé par la députée d’Ambatofinandrahana, Christine Razanamahasoa, sont dans le collimateur de l’actuel bureau permanent. Ces derniers, depuis leur éviction de la tête de la Chambre basse ont décidé de pratiquer la politique de la chaise vide. Pourtant, le règlement intérieur prévoit que tout député concerné par des absences répétées non justifiées peut être déclaré démissionnaire. En tout cas, cette nouvelle mesure risque de provoquer davantage de conflits entre le bureau permanent et les députés. Faut-il rappeler que les questions des salaires et avantages ont déjà été sources de tension à Tsimbazaza durant la première session ordinaire.
11 projets de loi. Pour revenir à la journée d’hier, 90 sur les 147 députés ont participé à l’adoption de l’ordre du jour. Ce jour, 11 projets de loi seront débattus au cours de 7 travaux de commissions. Parmi ces projets figurent entre autres, le projet de Loi de Finances Rectificative 2014 et le projet de loi relative à l’Organisation, aux Compétences et Ressources des Collectivités Territoriales Décentralisées. Dès lundi, ces projets de loi seront débattus en séance plénière. La question est de savoir toutefois si les 10 jours restant de cette session extraordinaire seront suffisants aux parlementaires pour procéder à l’adoption de ces projets de loi. Hier, certains députés ont haussé le ton en dénonçant une mauvaise foi du gouvernement. Le député d’Ankazoabo Sud, Mara Niarisy se demande pourquoi l’Exécutif a remis tous ces projets de loi à Tsimbazaza tout en sachant pertinemment que 12 jours ne seront jamais suffisants pour adopter 12 projets de loi dont deux lois organiques ? Selon ses dires, « c’est une manœuvre visant à contraindre les parlementaires à adopter aveuglement ces lois ».
Davis R