Le syndicat des magistrats a récemment défendu le renforcement des moyens à mettre à disposition des juridictions pour améliorer le service fourni par la justice et s’est opposé à l’initiative présidentielle de créer une nouvelle juridiction spécialisée sur le foncier. Cette prise de position des magistrats syndiqués relance le débat sur l’efficacité des juridictions dans un contexte où la justice malgache est toujours en quête de renforcement de sa crédibilité. Ce jeudi, le thème magistrature s’invite au palais des lettrés à Tsimbazaza. L’académie malagasy accueillera demain la juge Rindra Randriamahefarilala qui va aborder le thème « magistrature malgache : déséquilibre entre indépendance et impartialité » devant les académiciens. Un thème qui reste d’actualité, même s’il s’agit d’une « partie des travaux de recherche » effectuée par cette jeune juriste durant son parcours universitaire, a-t-on noté. En tout cas, la justice est toujours un domaine de recherche privilégié pour les chercheurs. Cette juge qui est actuellement en poste au sein du pôle anti-corruption, sortante de l’Ecole nationale de la magistrature et docteure en droit privé et sciences criminelles, est déjà l’auteure d’une thèse de doctorat portant sur le thème « la justice pénale malgache, entre l’héritage colonial et le droit au procès équitable » soutenue à l’université de Montpellier.
Recueillis par Rija R.