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mardi, juillet 1, 2025
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Accès à l’eau dans le Sud : 100 millions de USD pour pérenniser les infrastructures

Le faible taux d’investissement dans les secteurs sociaux de base constitue encore un défi de taille à relever pour Madagascar. Des secteurs qui triment au détriment d’autres, et qui ne sont pas considérés comme priorités des priorités face au contexte qui prévaut dans le pays actuellement.

Des acteurs œuvrant dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène déplore le faible taux d’investissement qui y prévaut actuellement. C’est le cas de Michel Saint-Lot, représentant résident de l’UNICEF à Madagascar qui a affirmé, lors d’un brunch média organisé à la maison commune des Nations Unies Andraharo vendredi dernier, que «le secteur de l’eau est sous financé vue son importance». Propos partagés par Solo (nom d’emprunt) acteur dans le secteur, qui se pose des questions quant au budget attribué par l’État au ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène dans la loi de finances rectificative 2021 compte tenu des actions et activités urgentes qu’il faut mener dans le Sud face à la sècheresse. En effet, dans la loi de finances rectificative 2021, l’État a attribué 65 857 910 Ar pour l’année d’exercice en cours au ministère en question. «Ce budget est loin de suffire pour entreprendre les travaux d’urgences qui devraient permettre de venir en aide aux populations du Sud qui souffrent de la quasi inexistence de l’eau»,  note Solo. Lesdits travaux urgents en question concernent «l’amélioration du système de captage des 180 km de pipeline qui achemine l’eau de la rivière Ampotaka vers Tsihombe et la mise en place du système de pompages solaires du pipeline reliant Mandrare-Andranogoa/Sampona-Maroalomainty». Aussi, face aux priorités des priorités, l’UNICEF «estime qu’il faut mettre plus de 100 millions USD dans le secteur de l’eau, dans les deux à trois prochaines années, pour répondre à la sécheresse dans le Sud». «Une somme qui devrait permettre de pérenniser les infrastructures existantes» si l’on s’en tient toujours aux explications de Michel Saint-Lot.

Problématiques. Si l’importance d’investir dans l’eau n’est plus à déplorer, surtout pour la population du Sud du pays, la capacité de l’État à gérer et à maintenir ces infrastructures constitue également un autre défi majeur. Le pipeline reliant Ampotaka à Tsihombe en est une parfaite manifestation. Construite vers le début des années 2000, l’infrastructure a été laissée à l’abandon faute de moyens pour l’entretenir. Il a fallu une dizaine d’années après pour tout reconstruire, avec le coût qu’il faut, soit 7 millions de dollars USD. Avec le budget attribué au ministère de l’Eau, l’on se demande alors comment cette structure administrative, avec tous les chantiers auxquels elle doit faire face, va pérenniser les infrastructures dans le Sud. Le contexte actuel faisant que tout est priorité dans le pays, l’État devrait faire la balance des priorités et initier l’analyse de l’efficience et de l’efficacité des budgets attribués à chaque ministère.

José Belalahy

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