
Des progrès indéniables ont été accomplis en ce qui est de la promotion de la femme à Madagascar. Force est toutefois de constater que les femmes peinent encore à occuper des postes de responsabilité et/ou de décision dans le pays. Des chiffres ont été avancés lors « de l’atelier portant sur un avant-projet de loi sur la participation des femmes aux postes de décision » organisé à Antaninarenina hier. En effet, en matière de représentation des femmes dans les postes de responsabilité, les taux sont comme suit : « 17 % à l’Assemblée Nationale, 21 % au Sénat, 33 % pour les ministres, 9 % pour les gouverneurs, 5 % pour les maires et 7 % pour les conseillers ». Il conviendrait également de noter que les projections concernant ce taux de représentation des femmes dans les postes de responsabilité le fixait à 30 % en 2012 et 50 % en 2015. La réalité malgache en est belle et bien loin.
Précis. La proposition de l’avant-projet de loi consacrant l’égalité des femmes et des hommes en matière d’occupation de postes de décision entend changer la donne. Avec ses neufs articles, l’avant-projet de loi comprend cinq points fondamentaux : l’affirmation de l’objet de la loi, la proclamation du principe d’égale représentation des femmes et des hommes, les domaines de postes prévus par la loi elle-même, la nécessité de modification du code électoral et enfin, l’engagement de l’État à prendre les mesures d’effectivité des principes proclamés. Dans son article 3, l’avant-projet de loi stipule que « les postes de décision visés par la présente loi sont les fonctions électives ainsi que les fonctions nominatives ». L’avant-projet de loi continuant dans son article 4 : « Pour les fonctions nominatives, la parité entre femmes et hommes lors de la désignation des membres du gouvernement est obligatoire. Elle s’étend aux postes nationaux, provinciaux, régionaux, communaux ou municipaux et ceux des structures de base. Pour les fonctions électives, une proportionnalité d’au moins quarante pour cent est obligatoire. Elle est à inclure dans chaque loi spécifique à chaque type d’élection ».
José Belalahy