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dimanche, mai 18, 2025
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Accès à l’électricité : 15 % en milieu urbain, 4 % en milieu rural

Le problème de délestage peut se résoudre avec une vraie volonté des dirigeants, selon le chercheur en énergie, Toniniaina Rakotozanakajy. (Photo : Kelly R.)
Le problème de délestage peut se résoudre avec une vraie volonté des dirigeants, selon le chercheur en énergie, Toniniaina Rakotozanakajy. (Photo : Kelly R.)

Madagascar ne produit que 360 mégawatts d’électricité, sur une potentialité hydroélectrique de 7 800 MWh. Les recettes de la JIRAMA devraient pourtant permettre d’investir dans la production et la distribution d’électricité suffisante pour la population, d’après Toniniaina Rakotozanakajy.

Le problème de délestage à Madagascar peut être résolu, mais cela nécessite une continuité des efforts déjà entamés auparavant, selon le chercheur en énergie, Toniniaina Rakotozanakajy, de l’Université de Fianarantsoa. En effet, repartir à zéro à chaque fois ne mène à rien. « Il est difficile d’avoir la confiance et les financements des bailleurs, si on ne dispose pas de données fiables. On peut changer les hauts responsables et la stratégie, mais il ne faut pas ignorer les avancées faites auparavant. Il faut une continuité. Ceux qui gèrent le secteur de l’énergie à Madagascar doivent se référer au Plan national de l’énergie 2, du temps de Didier Ratsiraka, et au MAP (Madagascar action plan) du temps de Marc Ravalomanana. Des études ont déjà été faites, mais avec les crises périodiques, la planification pour le développement du secteur énergie est toujours interrompue », a expliqué l’expert.

Potentialités. Outre les 7 800 MWh qui peuvent être en hydroélectricité, la Grande Ile dispose également de 2 800 heures d’ensoleillement par an, soit une production possible de 1 500 KWh par mètre carré. En ce qui concerne l’énergie éolienne, une potentialité de 2 000 MW est également indiquée dans le nord et dans le sud du pays. « Nous pouvons faire une planification avec des productions hybrides. Des études ont déjà été faites par l’ORE (Office de régulation de l’électricité), sur 35 sites aménageables. On peut citer le réseau interconnecté de Toamasina à Antananarivo, avec des productions possibles, à Antafolo-Betsiboka, de 160 MW, Ivolobe 90 MW, Mahavola 30 MW, Lohavanana 120 MW, Sahaofika 300 MW et Antetezambato 240 MW. Et ce ne sont que des exemples », a affirmé le spécialiste en énergie, Toniniaina Rakotozanakajy. En effet, la JIRAMA n’a pas encore dévoilé jusqu’ici le coût de production par KWh d’électricité, mais il est certain que les recettes qu’elle réalise devraient suffire pour l’entretien et l’investissement dans la planification énergétique.

Investir. En 2011, la production d’électricité à Madagascar était d’environ 2,376 millions MWh, soit 3 % de plus qu’en 1980. Avec la tarification actuelle d’un minimum de 190Ar/KWh, il faut croire que les recettes de la JIRAMA se totalisent en quelques centaines de millions USD par mois, soit des milliards de dollars par an. Et pourtant, d’après une étude faite par l’expert en énergie, l’investissement pour la production, le transport et la distribution de l’électricité à Madagascar est de 1 500 USD à 3 000 USD. Les résultats de cette étude appuyée par l’USAID, qui a déjà permis à l’ONG GRET (Groupe de recherche et d’échange en technologie) d’obtenir de l’Union Européenne, un financement de 150 000 Euros pour l’électrification de la Commune isolée Tolongoina, district Ikongo, région Vatovavy Fitovinany. 400 toits de cette Commune bénéficient aujourd’hui d’électricité. Bref, il devrait en être autant pour le reste de la Grande Ile, surtout qu’aucune industrialisation ne pourra se faire, sans électricité à moindre coût et, surtout, sans coupure.

Antsa R.

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