L’accès à l’information publique, indice majeur de la bonne gouvernance, de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, reste un challenge à relever à Madagascar. Quelques avancées semblent, cependant, se concrétiser.
Alors que le projet de loi sur l’accès à l’information publique, bien qu’élaboré depuis maintenant sept ans, peine à voir le jour, une avancée est peut-être en cours de concrétisation avec la validation d’un projet de charte d’accès à l’information et de partage de connaissance. Face à ce difficile aboutissement du projet de loi, en effet, l’idée de dresser une charte plus souple et incitative a fait son chemin et a conduit à l’élaboration de ce projet de charte. Lancé par l’Observatoire National de l’Intégrité (ONI) en partenariat avec le Projet d’appui à la Gouvernance et du Développement Institutionnel (PGDI), cette charte a pour objectif d’inciter les responsables à l’adhésion au processus et de pousser la mise en œuvre du mécanisme.
CSI. La genèse de ce processus remonte, en réalité, à celle de l’ONI dont la mise en place, en 2005, a été initiée par le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) et ce, afin de compléter le dispositif de suivi de la lutte contre la corruption. Fonctionnel depuis 2006, l’ONI devient une association pour garantir son indépendance et sa crédibilité dans son rôle d’interpellation. Une plate-forme d’accès à l’information et de partage de connaissance s’est, par la suite mise en place dans le but de lancer un processus d’adoption et de suivi de l’accès à l’information publique. Plusieurs mois de travail et d’échange au sein de cette plate-forme et avec l’implication de plusieurs institutions publiques et privées, ont abouti à l’élaboration de projet de charte d’accès à l’information et de partage de connaissance. Un atelier de validation s’est tenu, hier, à Anosy. Une cérémonie de signature est prévue de se tenir très prochainement, à l’issue de laquelle le processus se mettra en marche de manière effective.
Hanitra R.
