Pour les automobilistes malgaches, c’est avec fatalisme qu’ils découvrent le chiffre des accidents de la route qui augmente de jour en jour ; le décompte macabre est particulièrement lugubre. On le découvre tout au long de la journée sur les réseaux sociaux qui en rendent compte en temps réel. Le problème est si grave qu’on ne peut pas se contenter de le déplorer. La DSR (Direction de la Sécurité Routière) a commencé à monter au créneau pour réglementer la circulation à Madagascar. La discipline et le respect des règles sont prônés, mais il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour parvenir à mettre fin à une hécatombe journalière.
Accidents de la circulation : état d’urgence à proclamer
Les scènes que l’on découvre sur Facebook tous les jours et presque 24h sur 24 montrent que l’état d’urgence devrait être décrété. Les voitures défoncées et versant dans le fossé et les corps mutilés des personnes accidentées interpellent tous ceux qui les voient. Ce sont des freins qui ont lâché ou des dépassements non autorisés qui provoquent ces drames routiers. Il ne s’agit pas toujours d’une fatalité, mais bien d’un ensemble de faits graves qui s’accumulent. L’indiscipline et le laisser-aller ont fini par dérégler une circulation pourtant déjà mise à mal par l’étroitesse des rues. Le respect du code de la route semble avoir été oublié par beaucoup d’automobilistes. Bien évidemment, les tôles froissées et les piétons fauchés sont le résultat de ce laisser-aller. Les forces de l’ordre sont bien présentes, mais malgré cela, elles ne peuvent empêcher l’inéluctable. Les voitures qui roulent sans être passés par la visite technique sont légion. Les contrôles faits par les membres de la DSR le prouvent tous les jours. Les sanctions ont commencé à tomber, mais le travail effectué par les agents est encore loin de couvrir tout le parc automobile malgache. Le nouveau maire promet de faire d’Antananarivo une capitale où il fait bon vivre. Il a l’ambition de restaurer une certaine discipline et de mettre fin à la pagaille qui règne dans les rues de la ville. Beaucoup d’efforts doivent être fournis pour y arriver.
Patrice RABE,